Bloc-Notes. Citations de livres de mushrikin.

Je perds souvent mes notes, je copierai donc ici, au fur et à mesure, les citations que je relève dans certains livres.


Détruire le fascisme islamique
(Zineb El Rhazoui, 2016)

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Aux athées musulmans. (p.7)

Les islamistes sont ceux parmi eux [les musulmans] qui estiment que leur pratique personnelle de la religion islamique doit prévaloir sur les lois de la République, ou encore ceux qui œuvrent à instaurer une pratique collective de l'islam nécessitant des aménagements juridiques pour créer en France une enclave de la Oumma. (p.13)

Oumma : Etat islamique. (p.13)

[...] pour le prophète et ses compagnons, le monde se divisait en deux : Dar ul-Islam, la maison de l'Islam, et Dar ul-Harb, la maison de la guerre. (p.20)

Là où l'Islam fait loi, la démocratie, la justice, les droits humains, l'égalité homme-femme et les libertés font défaut. (p.24)

Les crimes les plus abjects de l'Etat islamique ne sont qu'un remake au XXIe siècle de ce que les Musulmans des premiers temps avaient accompli sous la guidance du prophète. (p.24)

L'épisode des massacres des tribus juives des Banû Qaynuqâ' et des Banû Qurayza est particulièrement instructif sur les mœurs guerrières des Salaf. (p.26)

Il donna l'ordre d'égorger tous les hommes [...] (p.27)

Cette histoire de l'Islam est méconnue d'une très grande majorité de Musulmans, mais pas un seul imam ne peut prétendre l'ignorer. Certains préfèrent se cacher derrière des technicités exégétiques pour discréditer les chapitres les plus compromettants de la Sîra, sans jamais désavouer celle-ci, ni les Ouléma qui l'ont validée. (p.29)

Si les terroristes de Daech égorgent ceux qu'ils jugent mécréants, c'est parce qu'ils puisent leur législation dans des textes comme la 8e sourate du Coran, al-Anfâl (le butin), verset 12 : Rappelle que ton Seigneur a révélé aux anges : « Je suis avec vous, alors soutenez ceux qui ont cru. Je jetterai la terreur dans le cœur de ceux qui ont mécru. Vous pouvez les frapper au-dessus du cou et les frapper sur chaque doigt. »

Lorsqu'un mufti saoudien enseigne à ses ouailles l'art de jouir de l'instant où ils trancheront la gorge de l'infidèle, ce n'est pas le fruit de son imagination malade, mais l'application de textes islamiques incontestés par la communauté des Ouléma. (p.30)

[...] Mahomet s'est adressé aux polythéistes mecquois en leur disant : « Par Celui qui détient l'âme de Muhammad, je suis venu pour vous égorger. » (p.30)« Je ne suis pas venu châtier avec le châtiment divin, je suis venu couper les cous et serrer les cordes. » (p.30)

Non, l'islam n'est pas une religion de paix et d'amour, mais une idéologie qui enseigne la haine de l'autre, et qui consacre l'infériorité des femmes et celle des non-musulmans. (p.34)

[...] aussi longtemps qu'il y aura des Hommes qui ont le projet de l'appliquer [l'islam] à la lettre et de reconstruire la Oumma de Mahomet à l'identique, il y aura du terrorisme. (p.35)

Ceux qui ont osé effleurer le personnage en France en sont morts. (p.37)

Quant aux femmes, rien ne les empêche d'aller au djihad si elles le souhaitent [...] (p.40)

Aujourd'hui, la Taqiyya est utilisée par les islamistes pour remporter des victoires politiques en ne révélant pas aux sociétés où ils évoluent la nature liberticide de leur projet. (p.41)

Chez les islamistes [...] Le culte exacerbé de la personnalité du prophète va jusqu'à l'interdiction de le représenter, sous peine de mort. (p.43)

Il [le prophète] possèderait aussi une puissance sexuelle équivalente à celle de trente hommes, puisqu'il honorait ses onze femmes les unes à la suite des autres en une heure. (p.44,45)

Le voile sous toutes ses formes est loin d'être une banale étoffe synonyme de pudeur ou de spiritualité, mais bel et bien un instrument militant pour faire avancer le fascisme islamique en domestiquant les femmes. (p.52)
Refuser de se soumettre à l’exigence islamiste de normaliser le voile, ne pas être dupe face aux arguments qui le défendent, ne pas admettre comme une honorable liberté religieuse l'une des formes les plus rétrogrades de discrimination et de réification des femmes, c'est être islamophobe. (p.53)
[...] cette guerre face au fascisme islamique qui a fait du corps des femmes sont champ de bataille [...] (p.53)

Contraindre une femme à porter un habit qu'elle n'a pas choisi est une violence [...] (p.54)

La course à la « condamnation » des attentats par des imams « modérés » fait dorénavant partie du décorum post-attentats. Une authentique hypocrisie, car il est inutile de condamner ce qui l’est déjà par la loi. (p.56)

Lors de la polémique sur le port du burkini, aucun imam « modéré » n’a levé le petit doigt pour dire qu’une Musulmane pourrait parfaitement porter le maillot de bain. (p.56)

A titre d'exemple, si l'on soumettait à référendum la question de l'homosexualité dans la plupart des sociétés islamiques, la majorité des électeurs voterait très certainement en faveur d'une stricte interdiction. Mais est-ce démocratique pour autant ? Evidemment, aucune nation ne peut se prévaaloir de démocratie si elle ne respecte pas le droit à l'orientation sexuelle de ses citoyens. Ainsi, la véritable démocratie, telle que l'ont inventée les Grecs et telle que nous l'acceptons aujourd'hui, est avant tout la promotion des valeurs démocratiques. La volonté du peuple ne s'exerce que dans le cadre de Constitutions qui sanctuarisent les droits humains, consacrent la liberté de conscience, de culte, d'expression et d'orientation sexuelle, et protègent les minorités contre la dictature de la majorité. (p.63)

Qui parle du cauchemar que vit une téméraire qui déciderait de traverser les rues d'Alger, de Casablanca ou du Caire en jupe ? Qui parle du calvaire que vivent ceux qui aiment boire un verre d'alcool dans des pays où il faut braver la loi pour le faire ? Qui parle des homosexuels parias des sociétés musulmanes, qui n'ont souvent que le choix de la mort, de la prison ou de l'exil ? Qui parle de cette jeunesse née musulmane mais qui rêve d'une vie normale, de ces ados violentés pour avoir voulu vivre une histoire d'amour ? Ces millions d'anonymes qui subissent le joug de l'islamisme politique ou social, l'Occident participe à leur oppression en défendant la
« liberté » de ceux qui les oppriment. (p.65, 66)

La liberté de ne pas être libre n'existe pas. (p.68)

Les valeurs républicaines sont faites pour tout le monde, et le rappeler, c'est revendiquer le lien indéfectible entre la République et tous ses enfants. (p.69)

Ils [les libres penseurs issus de l'Islam] bravent la menace de mort sociale ou physique, de prison et de calomnie pour faire triompher des valeurs universelles que l'Occident croit acquises, mais que le fascisme islamique [...] ne manquera pas d'ébranler s'il n'est pas fermement combattu.

S'il prenait inconditionnellement parti pour ceux qui mènent ce combat, cet Occident saisirait une opportunité historique d'affirmer que ses valeurs sont bel et bien universelles. (phrase de conclusion, p.70)

(Notes perso) : bouche haineuse, obsession avec les "islamistes" le "fascisme islamique" et l'égorgement, théorie du complot islamiste, croit que le terrorisme c'est le vrai islam, teubé intégrale, haine destructrice.



Laïcité, point!
(Marlène Schiappa, 2018)

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Nous sommes militants laïcs parce que nous croyons au libre arbitre, aux chois individuels, à la recherche de la vérité, en la raison, en la science, et nous combattons les dogmes de tous genres. (p.10)

Elle [la laïcité] est le socle de la République française. (p.11)

Ces attaques frontales à l'égalité entre les femmes et les hommes [...] (p.18)

Aucune entrave à l'IVG ne peut être commise en République française sur internet, sous peine d'année de prison et de 30 000 euros d'amende (loi du 20 mars 2017), y compris au nom de la religion : vous ne pouvez pas interdire à une femme d'aller avorter parce qu'elle appartient, ou vous, à telle ou telle religion. [...] grâce à la laïcité. (p.18-19)

« Art. L. 2223-2.-Est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende le fait d'empêcher ou de tenter d'empêcher de pratiquer ou de s'informer sur une interruption volontaire de grossesse ou les actes préalables prévus par les articles L. 2212-3 à L. 2212-8 par tout moyen, y compris par voie électronique ou en ligne, notamment par la diffusion ou la transmission d'allégations ou d'indications de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif, sur les caractéristiques ou les conséquences médicales d'une interruption volontaire de grossesse :
« 1° Soit en perturbant l'accès aux établissements mentionnés à l'article L. 2212-2, la libre circulation des personnes à l'intérieur de ces établissements ou les conditions de travail des personnels médicaux et non médicaux ;
« 2° Soit en exerçant des pressions morales et psychologiques, des menaces ou tout acte d'intimidation à l'encontre des personnes cherchant à s'informer sur une interruption volontaire de grossesse, des personnels médicaux et non médicaux travaillant dans les établissements mentionnés au même article L. 2212-2, des femmes venues recourir à une interruption volontaire de grossesse ou de l'entourage de ces dernières. »


[...] Abou Houdeyfa les enjoint de son côté à se voiler pour éviter « le viol ici-bas et l'enfer au-delà »... (p.20)

L'État républicain doit protéger cette liberté de critiquer Dieu, de moquer la religion. Aucun dogme n'est supérieur à la loi de la République. (Jérémie Peltier, p.49)

[L'artiste] contribue à faire vivre la laïcité [...] (Jérémie Peltier, p.50)

La laïcité fait qu'il n'y a pas de police des idées. (Jérémie Peltier, p.50)

C'est la laïcité qui autorise l'hédonisme absolu, sans barrière ni contrainte dogmatique. (p.53)

La laïcité offre donc une forme de « droit à l'ivresse » ou de « droit à l'orgie gargantuesque ». (p.54)

L'idée de la possibilité de l'ivresse, permise par la laïcité celle qui fait que vous n'irez pas en prison si vous buvez de l'alcool , est réjouissante. (p.56)

« C'est parce que la République est laïque que la Dilcrach, service de l'État, peut soutenir les Gay Games ou financer une ligne d'écoute pour jeunes LGBT+ » soulignait ainsi Frédéric Potier [...] (p.56)

Plus encore que le droit au péché, la laïcité protège le droit au plaisir. (p.56)

Elle permet d'avoir des enfants y compris en dehors du mariage, y compris en dehors d'un couple constitué. (p.57)

Puisque les lois religieuses ne s'appliquent pas, il est possible d'avoir des relations sexuelles avec un, deux, dix adultes. De « jouir sans entrave » [...] (p.57)

[...] qu'il s'agisse d'un mariage unique de deux personnes de sexes différents ou qu'il s'agisse d'un mariage entre deux hommes ou entre deux femmes : tous les mariages se valent dans la République française. (p.58)

[À partir de la page 59 il y a une conclusion non signée.]


Pour reprendre les mots de Christophe Castaner : « [...] Mais la laïcité ne permet pas à des religions de ne pas respecter les fondamentaux et les valeurs de la République. » (p.61)

La seule justice est celle des hommes selon le seul droit républicain. (p.62)

[...] une valeur cardinale qui participe à la grandeur de notre pays, une notion qui « sépare » pour mieux « rassembler ». (p.65)

[...] la laïcité, c'est le principe selon lequel l'État affirme la préséance de la raison, de la science, de la recherche de la vérité, sur l'obscurantisme.
C'est peut-être cela le plus beau la laïcité. (fin du livre, p.68)



La laïcité en face

(Manuel Valls, 2005)

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L'intégration à la communauté nationale reste ainsi l'objectif que nous devons porter. Intégration sociale, intégration territoriale, intégration civique, intégration républicaine. (p.172)

Chaque année, j'organise en mairie une cérémonie d'accueil des nouveaux Français pour offrir à tous ceux qui nous rejoignent la solennité qui me manqua. C'est l'occasion de décliner notre devise : liberté, égalité, fraternité et d'offrir un exemplaire de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Ensemble, nous partageons ce passage dans la République : c'est un moment très émouvant pour les naturalisés mais aussi pour moi ! (p.177)

Nous devons répondre de manière plus forte à la crise politique et sociale en rassemblant les citoyens autour des valeurs républicaines. (p.179)

La tolérance ne suffit pas pour vivre ensemble. Il faut un ciment commun, des principes partagés qui se traduisent au quotidien. (p.187)

(pas lu entier)





Une religion pour la République
La foi laïque de Ferdinand Buisson

(Vincent Peillon, 2010)

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Au moment, peut-être fugace mais à l'évidence fondateur, où la République eut une religion ou fut une religion, on ne sait comment dire, Ferdinand Buisson en a été non seulement le grand prêtre, le grand ordonnateur, mais le prophète et le théoricien. (p.18)

Elle [l'école] est ce lieu spécifique où une doctrine, à la fois philosophique, politique, religieuse, passe à l'acte, entre dans le réel. (p.19)

On a cru que la République était sans profondeur spirituelle. (p.29)

La laïcité, comme doctrine de la République, est inséparablement philosophique, morale, politique, religieuse, pédagogique [...] (p.29)

La République se trouvait soudain dorée d'une profondeur spirituelle et religieuse [...] (p.29)

Il faut faire « un peuple de républicains ». [...] la République n'est pas qu'une forme ou une matière, mais un esprit, une République vivante suppose d'abord des républicains pour la faire vivre. L’œuvre spirituelle des républicains de principes s'attache toujours à l'école [...] Il faut donc à la fois déraciner l'empreinte catholique [...] et trouver, en dehors des formes religieuses traditionnelles, une religion de substitution qui arrive à inscrire jusque dans les mœurs, les cœurs, la chair, les valeurs et l'esprit républicains sans lesquels les institutions républicaines sont des corps sans âme [...] (p.34)

« [...] Appelons-le, si vous voulez, l'esprit public, la conscience nationale, l'âme de la France ou de la République ». (p.34)

[...] la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, nouvel évangile de la République. (p.34-35)

Pour forger des âmes républicaines, il faut agir : par l'école, les ligues, les université populaires, de toutes les façons. (p.35)

En d'autres termes, la religion républicaine, c'est la religion de l'homme [...] (p.35)

La religion républicaine est une religion des droits de l'homme, c'est-à-dire de l'Homme qui doit se faire Dieu [...] (p.35)

C'est dans ce contexte d'effervescence religieuse que la laïcité va trouver son premier élan, comme projet pour construire la religion universelle, libérale, humaine, rationnelle, dont la Révolution a besoin pour s’accomplir et la République pour se fonder. (p.43)

[...] comme l'a écrit René Rémond [...] l'anticléricalisme « n'était ni une tactique opportune ni une manœuvre ingénieuse : c'était une cause digne de sacrifices, presque une foi, sinon une religion ». L'anticléricalisme, indiscutable, de Ferdinand Buisson s'exprime dans les termes d'une foi et d'une religion laïques. (p.44)

Une religion doit partir ; une religion s'en va ; mais un vide immense s'ouvre alors. Comment le combler ? Peut-on vivre, et faire société, sans religion ? Mais quelle religion peut combler ce vide et nous permettre de faire [...] société républicaine, démocratique, éclairée, libérale, égalitaire, fraternelle ? Et cette religion, si elle est possible, sera-t-elle encore une religion ou sera-t-elle déjà une irréligion ? (p.45)

[...] réaliser la Révolution comme promesse politique, morale, sociale, spirituelle. Il faut, pour cela, une religion universelle : ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l'école. Enfin, il lui faut son nouveau clergé : ce seront les « hussards noirs de la République ». (p.48)

[...] Jacques Billard [...] affirme que l'école est « une institution philosophique, morale et même lorsqu'elle est laïque religieuse ». (p.48)

Bakounine soutient que [...] « l'Église ne s'appellera plus l'Église, elle s'appelle École [...] Les professeurs de l'École et les fonctionnaires de l'État s'appelleront des républicains ; mais ils n'en seront pas moins des tuteurs, des pasteurs, et le peuple restera ce qu'il a été éternellement jusqu'ici, un troupeau. » (p.49)

Elle est le passage d'une religion à une autre : de la religion révélée et théocratique à la religion laïque et libérale. Dans l'esprit de ses initiateurs, cette dernière n'est pas une altération de l'essence du religieux mais au contraire son accomplissement, dans un lien étroit et assumé avec un ordre politique et social nouveau, l'ordre républicain. (p.50)

[...] il s'agit d'une religion universelle, d'une humanité de tous les hommes, dont nul ne doit être exclu. [...] l'aspiration religieuse, pour parler comme Jaurès, est un besoin de l'âme humaine, de toutes les âmes. (p.53)

C'est toute la tradition qui doit se retrouver dans la foi nouvelle. Ce sont toutes les religions et toutes les confessions qui doivent communier dans l'Église laïque comme Église de l'humanité. (p.53)

Puis il y a la volonté, avec le culte de la Raison d'abord, plus encore avec celui de l'Être suprême, de fabriquer sa propre religion, ses propres cérémonies et ses propres cultes. (p.54)

Pour accomplir et terminer la Révolution, ce qui importe c'est de faire émerger la « foi nouvelle » [...] (p.57)

Les révolutionnaires ont cherché à établir, au travers du culte de l'Être suprême, une religion qui soit à la fois, selon l'expression de Robespierre, « sociale et républicaine ». (p.64-65)

C'est dans ce modèle religieux que puise le formidable élan des fêtes républicaines [...] (p.66)

Après avoir opposé au prêtre de la monarchie l'instituteur de la République, Jules Michelet conclut que l'« éducation de l'homme se fera par les fêtes encore ». (p.66)

De la révolution comme religion à la religion républicaine et laïque le pas est vite franchi. C'est le projet rousseauiste d'une religion civile, à la fin du Contrat social, où il s'agit d'« inscrire le sacré, non dans un univers à part, extérieur à l'État, mais dans les procédures mêmes de la représentation politique ». Repris par la Révolution, il s'agit bien, avec ce projet, que l'État impose un nouveau culte, et que celui-ci soit d'abord dirigé contre le christianisme. La République a besoin d'une religion civile et d'un lien des conscience qui puisse se figurer, s'incarner, se ritualiser, se célébrer dans l'espace public. Cette religion révolutionnaire se poursuit dans la République, particulièrement « dans le socialisme ». On retrouve aussi, autour de Charles Fauvety et de son projet de religion laïque, l'idée si forte d'une régénération de l'homme [...] Ferdinand Buisson participera encore, au début du XXe siècle, à une fête de la Raison. (p.67)

[...] les pères de la religion laïque de la Troisième République [...] (p.73)

Le besoin de croire, celui d'un nouvel évangile et d'une nouvelle foi, est partagé par les républicains et, au sein du camp des républicains de la première heure, par les socialistes [...] la révolution de 1848 où l'on verra les prêtres bénir les arbres de la liberté. (p.76)

L'idée est bien que, pour préparer la société future, pour propager « des croyances communes, supérieures aux croyances catholiques », il ne suffit pas de critiquer et de détruire : il faut « un dogme plus large que le dogme catholique ». Pour construire la société nouvelle, celle de « l'homme associé à l'homme », il faut forger une religion nouvelle, le nouveau christianisme dont celle-ci a besoin. (p.78)

Très tôt, Buchez s'engage dans l'action politique, militant dans les sociétés secrètes, fondant la loge des Amis de la Vérité, créant la Charbonnerie française. L'égalité et la fraternité sont inscrites dans la religion [...]  (p.79)

Après la Révolution, qui fixe les nouveaux principes, Liberté, Égalité, Fraternité [...] (p.80)

« La société est en poussière. Et il en sera ainsi tant qu'une foi commune n'éclairera pas les intelligences et ne remplira pas les cœurs. » (Pierre Leroux, p.80)

La religion de l'avenir, nécessaire pour accomplir la Révolution, et dont les semences se trouvent dans la Réforme, la Philosophie et la Révolution, exige un modèle politique : la souveraineté populaire et le suffrage universel, l'instruction et l'éducation pour le peuple, un nouveau modèle économique et social. Inversement, cette nouvelle société implique une nouvelle religion. [...] cette religion s'est retrouvée dans la Révolution : « La Révolution tout entière est une religion en germe. » (p.81)

C'est une religion nouvelle, religion de l'humanité, de la Déclaration des droits de l'homme comme nouvel évangile. (p.81)

[...] cette alliance du religieux et du politique que l'on retrouvera chez Ferdinand Buisson comme chez Jean Jaurès et qui dessine une configuration spirituelle spécifique pour la République démocratique et sociale. (p.81)

[...] de Pierre Leroux, d'Edgar Quinet et de Ferdinand Buisson, c'est-à-dire sans doute les trois théoriciens les plus accomplis de la république laïque, sociale et démocratique comme démocratie religieuse. (p.82)

[...] le projet d'une « théologie de la république ». (p.82)


[...] Edgar Quinet et Jules Michelet, l'un soutenant que la Révolution a besoin d'une religion, l'autre qu'elle est par elle-même une religion. (p.85)

La morale laïque et républicaine est, pour Edgar Quinet, une morale pleinement religieuse. Parce que la religion « est l'idéal vers lequel tend une nation et qu'elle réalise de plus en plus dans ses institution civiles » [...] (p.88)

La Révolution n'est pas la religion dont la démocratie a besoin. Elle s'en est approchée sans doute, mais elle reste à parfaire. Là encore, il ne faut pas enfermer l'esprit dans la lettre, mais au contraire le libérer. Le christianisme universel est une religion nouvelle, compatible avec la laïcité, adéquate avec la République, et dont le seul « dogme » sera « la liberté ». (p.90)

Pour achever la Révolution et recréer l'unité spirituelle nécessaire à la conciliation de l'ordre et du progrès, il convient d'abord de forger collectivement le nouveau sujet politique qu'est « l'opinion publique », tâche qui ne peut être que celle de l'éducation : « Le positivisme est une philosophie de l'enseignement. » Comme l'écrit Juliette Grange : « C'est une véritable religion laïque comme base d'une morale sociale qu'il s'agit d'imposer par l'instruction des masses. » (p.93)

Dès lors, la possibilité de terminer cette Révolution va dépendre de la capacité qui sera la nôtre d'opérer une régénération spirituelle, d'engager « la reconstruction de nouvelles croyances et de nouvelles mœurs ». (p.94)

« Je ne conçois pas une société sans religion, c'est-à-dire sans des croyances communes qui rattachent toutes les âmes en les rattachant à l'infini, d'où elle procèdent et où elles vont. » (Jean Jaurès, p.96)

Point besoin de prêtres. Sans doute point besoin non plus de révélations. La religion se doit d'être pleinement démocratique. (p.97)

Mais cette religiosité républicaine n'est pas pour autant, à ses yeux [Ferdinand Buisson], une religiosité protestante. Elle est, pour lui qui très tôt a appelé à une religion universelle, une religion capable d'unir au-delà des différentes confessions. (p.122)

[...] qu'ils se sont battus aux côtés de beaucoup d'autres républicains, afin de créer une spiritualité républicaine qui, pour être aconfessionnelle, n'en soit pas moins pleinement religieuse. (p.122-123)

[...] l'idée d'une religion laïque ouverte, rappelons-le, à toutes les confessions, mais aussi aux athées et aux matérialistes. (p.124)

Il se contente de préciser, sur un plan à la fois religieux et politique, le contenu de cette religion laïque qui était la leur et dont ils firent en effet la religion de la République [...] (p.124-125)

« [...] l'humanité a pu, après dix-huit siècles, transposer l'Évangile du Christ en cette traduction sociale : la Déclaration des droits de l'homme ». (Ferdinand Buisson, p.125)

C'est pourquoi Ferdinand Buisson qui cherche bien [...] à édifier la religion de la Révolution, ne cherche pas à le faire au sein de sa confession mais en créant une nouvelle religion, religion laïque, et une nouvelle Église, Église libérale, ouverte à tous. (p.126)

« Il faut que l'enfant croit », écrit Michelet. Il faut que la Révolution formule la foi moderne, la foi démocratique, « la foi digne de l'homme ». C'est tout le programme que va se fixer Buisson : faire des républicains, forger une foi laïque, recueillir toute la tradition. (p.134)

Ce qu'il faut maintenant, c'est gagner « les masses populaires » à ces principes. C'est faire « des républicains ». (p.141)

« Si vous avez à cœur que le progrès continue [...] faites que vos enfants respirent à pleins poumons, à l'école comme dans la famille, l'air de la République. Faites-les parler beaucoup et de bonne heure de droit et de devoir, de patrie et d'humanité, de liberté, d'égalité et de solidarité humaine ! » (Ferdinand Buisson, p.141)

Car l'école prépare la « société de demain », et rien ne sera possible tant qu'on ne permettra pas aux enfants de respirer « à pleins poumons, à l'école comme dans la famille, l'air de la République ». (p.164)

« La vérité est, tout au contraire, que le principal artisan des destinées humaines, c'est l'homme [...] » (Ferdinand Buisson, p.169)

Le christianisme libéral noue étroitement morale, religion et politique. Il correspond bien, sous tous les aspects, à cette religion nécessaire à la République pour que celle-ci puisse s'inscrire dans la durée et accorder ses lois et ses mœurs. (p.170)

Jamais il [Ferdinand Buisson] ne renoncera à l'affirmation d'une religiosité spécifique de la morale laïque. La politique républicaine a non seulement besoin d'une morale, mais elle a aussi besoin, de plus, d'une religion. Ce point de vue sera le sien jusqu'à sa mort. (p.178)

Au sein de la franc-maçonnerie, une controverse existe entre ceux qui veulent maintenir la référence au Grand Architecte et ceux qui veulent la supprimer. Ils y parviennent d'ailleurs en 1877. (p.178)

Seule une mystique de la raison, une religion laïque, peut avoir la force nécessaire pour vaincre l'obscurantisme et l'autorité des vieilles croyances. (p.188)

Il y a un contenu positif, moral, patriotique, voire religieux et politique, de l'enseignement laïque. La République laïque n'est pas neutre. Elle est offensive, conquérante. (p.194)

C'est, selon Jean-Marie Mayeur, « l'ambiguïté majeure de la notion de laïcité, telle qu'elle est conçue par les républicains. Pour eux, elle n'est pas seulement l'affirmation d'un fait juridique –  la neutralité de l'État et de l'école en matière religieuse –, elle est aussi "idée laïque", système de valeurs et idéologie militante, d'inspiration rationaliste ». (p.194)

Du moment où l'on veut une éducation libérale, donc
une éducation civique, alors on enseigne la devise républicaine, les droits de l'homme, les principes de 1789 et même la question sociale : « leur mettre sous les yeux l'état du peuple, la condition du pauvre, de l'ouvrier, sous l'ancien régime et les forcer à reconnaître, par voie de comparaison, ce que le nouveau régime a fait pour le bonheur et pour l'honneur de la nation ». Les forcer à reconnaître ! C'est dire que tout en préservant l'école des luttes électorales, l'instituteur et l'enfant des influences partisanes, l'école assume pleinement son engagement républicain, son contenu positif, sa mission politique. Elle le fait de façon explicite et militante. Parce que, pour faire la République, il faut commencer par faire des républicains, ce qui est la tâche propre de l'école, alors il faut assumer et revendiquer son histoire, ses combats, ses valeurs. Il faut choisir son camp. (p.194-195)

La religion de la liberté est celle dont la démocratie a besoin pour s'installer dans la durée et mettre les mœurs en harmonie avec les opinions, pour forger un esprit public républicain. (p.198)

La religion républicaine est celle dont Castellion fut autrefois le premier et magnifique théologien. (p.203)

Religion morale, religion de la liberté, religion démocratique, religion historique ouverte au progrès, elle est la religion laïque dont la démocratie recherche, depuis la Révolution, la formule. (p.210)

La laïcité au sens où l'a entendu Buisson, et où il a cherché à en imposer l'esprit à l'école républicaine, n'est que la réalisation de la religion de l'avenir qu'il recherchait dès ses premières années au carrefour des influences du protestantisme, de la philosophie humanitaire et de son engagement républicain. Il n'est nullement paradoxal, pour Buisson, de parler de « foi laïque » et même de « religion laïque ». (p214-215)

C'est une exigence, écrit Ferdinand Buisson, « de ne pas laisser indéfiniment les religions confisquer la religion ». La religion laïque, universelle, naturelle, morale est la vérité de toute religion. (p.217-218)

Buisson dégage donc l'essence de la religion universelle. (p.218)

La morale républicaine n'est faible que de n'avoir pas su écrire sa théologie. (p.223)

La morale laïque apparaît donc comme la religion épurée et universelle. (p.224)

[...] Buisson [...] regrettant [...] l'impossibilité où nous nous trouvons d'admettre comme aux États-Unis la prière à l'école, une « sorte d'acte interconfessionnel ou supra-confessionnel » [...] (p.226)

[...] Jean-Michel Gaillard considère que la laïcité prend la forme de cette « nouvelle religion qui permet enfin à la Révolution de s'imposer » [...] (p.226)

[...] qui considèrent que l'école de la République se fonde sur un « idéal moral » qu'il appartient à l'instituteur d'enseigner parce qu'il est, pour la démocratie, « le plus nécessaire de tous ». (p.228)

Ferdinand Buisson insiste sur le fait que cette éducation morale est « une œuvre profondément religieuse », Dieu « n'étant nulle part plus présent et plus profondément agissant que dans cet humble sanctuaire de l'éducation qu'ils appellent l'école sans Dieu ». En d'autres termes, ce que Buisson, libre penseur, anticlérical, républicain radical et socialiste, revendique, c'est le caractère religion de la morale laïque, le caractère « divin » de l'école républicaine où cette morale, bien enseignée et bien comprise, ne se présente pas comme un ensemble de règles, comme un catéchisme moral, mais « fait respirer l'Évangile lui-même » et pénètre les enfants « de Dieu ». (p.229)

Si l'école se contentait d'une « morale au rabais » purement utilitaire, elle ne pourrait pas prétendre faire pièce à l'Église et remplacer l'orthodoxie de cette dernière par une religion démocratique. (p.230)

L'école républicaine doit enseigner une morale qui, plus qu'un ensemble de recettes, soit un « état d'âme », celui qui fait l'essence religieuse des religions. La religion laïque n'est pas un ersatz de religion. Elle est la plus religieuse des religions. (p.231)


« La raison humaine est la seule autorité reconnue ; et tout homme la trouve en lui-même. » (Jules Simon, p.243)

Il y a donc dans la religion naturelle et dans la prière, un appel à l'action, et cette action fait du sentiment religieux, « le sentiment de la fraternité, ou la religion de la patrie », « peut-être le plus puissant de tous les liens sociaux ». (p.244)

Cette religion de l'avenir, la religion laïque, change l'idéal traditionnel et est claire sur son objet : le salut de la société et non de l'individu, le paradis sur terre, la rédemption de tous, l'effort et la justice. (p.248)

L'irréligion de l'avenir sera encore une religion, la religion laïque. (p.248)

À la religion chrétienne et humanitaire va se substituer [...] une religion laïque qui doit être la religion de la République. (p.259)

La laïcité, qui n'est pas la neutralité, n'est pas le produit d'une raison froide. Elle est même la figure que prend la philosophie lorsque celle-ci devient religion, et c'est ce qui explique non seulement l'idée d'un ordre laïque au même titre que les ordres religieux, mais l'incroyable complexe philosophico-administratif où nous avons rencontré, au cœur de la République naissance, un engagement et une présence particulière des philosophes entrés en République comme en religion. (p.260)

Prise dans toutes ses facettes, la laïcité est non pas une neutralité confessionnelle ou un juridisme, pas même une simple tolérance, mais une affirmation religieuse, philosophique, politique d'une grande cohérence et d'une grande force, d'une grande précision aussi. [...] la laïcité vient formuler la disposition théologico-politique propre à la République démocratique et sociale. (p.261)

[...] où il affirme que sa religion est celle de la Révolution et de la Déclaration des droits de l'homme [...] (p.267)

Pas de République sans républicains ; cela suppose une théologie, une philosophie, une politique, une morale, une économie et, bien entendu, une pédagogie particulières. (p.269)

« Il faut que la personne humaine soit libre : ce commandement s’adresse d’abord à la personne humaine. Elle-même ne peut pas plus annihiler sa liberté, que la laisser annihiler par autrui. Toute servitude est un crime de lèse-humanité, sans excepter la servitude qui se croit volontaire. » (Ferdinand Buisson, p.271)

Dès le début, Ferdinand Buisson a pour projet politique de forger une religion qui soit non seulement plus religieuse que le catholicisme dominant, mais surtout qui ait davantage de force de séduction, de persuasion, d'adhésion que lui. (p.274)

[...] cette religion laïque qui doit être la religion de la République. Devant se concilier avec l'exigence et la revendication première de la liberté, elle va être d'abord une religion de la liberté. (p.275)

La religiosité républicaine, sans dogme, sans rite, sans prêtre, religion laïque unissant toutes les confessions [...] (p.276)

Car toute l'opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l'Église. Non pas seulement l'Église catholique, mais toute Église et toute orthodoxie. (p.277)

La politique républicaine a bien un fondement religieux.
Comprise ainsi, dans la réalité de son instauration, la laïcité apparaît pour ce qu'elle est ; non pas une simple tolérance, une simple neutralité, un simple juridisme, mais, comme religion recherchée par la Révolution, une doctrine à la fois philosophique, morale, politique, pédagogique et religieuse précise et déterminée. Dans une République où la raison a besoin des secours de l'émotion, où les lois ne seront rien sans les mœurs et l'esprit sans le cœur, elle vient fournir un fondement et une doctrine à ce nouveau monde, issu de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qu'il nous reste à bâtir. (fin du livre, p.278)

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