Mohamed Bajrafil, le meilleur des musulmans...




"Le meilleur des musulmans est celui dont les gens sont en paix de la langue et des mains",

ne cesse de répéter le professeur Mohamed Bajrafil, devant mécréants et modérés, pour leur prouver que l'islam c'est la paix et l'amour infini envers l'humanité... al kafiroun, we love you soooo much... c'est le prophète il l'a dit ! il a dit we love youuuuuuuuuuu <3

Ce hadith existe bien, mais il est en fait beaucoup plus répandu avec "les musulmans" au lieu de "les gens" :

"Le meilleur des musulmans est celui dont les musulmans sont en paix de la langue et des mains"

Voilà qui change la donne ! Et qui fait un peu tâche face à des assemblées de mécréants ! Ou des assemblées de modérés ! Tous deux (mécréants et modérés) veulent entendre un certain discours.
Alors le professeur Bajrafil leur livre.

Et quand je rappelle à l'ordre le professeur Bajrafil, lui signalant qu'il utilise une fausse version du hadith pour en détourner le sens, voici la réponse que j'obtiens de la part de ce "meilleur des musulmans" :

"Manque de peau pour toi guignol, le hadith sous cette version est authentique. Il est recueilli dans le Musnad d'Ahmad, guignol."




Moi qui me croyais à l'abri de la langue de ce "meilleur des musulmans", me voilà insulté (à 24 reprises) et humilié publiquement.

Le professeur Bajrafil sortira vainqueur de cet "échange" à sens unique, applaudi par sa foule d'élèves endoctrinés par ce fervent républicain (cf. l'allégeance de Bajrafil à la République).

Bajrafil a la victoire. Moi j'ai la vérité. Et cela me suffira.

Car le hadith sous la forme "les gens" est bien faux.
Il est certes classé comme authentique, mais il y a eu altération de l'information initiale qui était "les musulmans".

La preuve par une ébauche d'arbre de chaînes de transmission.
Je suis parti du compagnon 'Abdullah ibn 'Amr (celui qui rapporte la version de Bajrafil) et voici le résultat que j'ai obtenu :






Les rectangles noirs sont les versions avec : les musulmans.
Les rectangles rouges sont les versions avec : les gens.

La version dont parle le professeur Bajrafil ("recueillie dans le Musnad d'Ahmad guignol") correspond au rectangle rouge de gauche.

Je vous laisse deviner quelle était la version initialement rapportée par 'Abdullah ibn 'Amr ! "Musulmans" ou "gens" ? Noir ou rouge ? Mais je suis un guignol, puisque je ne suis ni "professeur" ni "imam".

Il s'agit tout bêtement d'un hadith sur le fraternité entre musulmans que le professeur Bajrafil veut faire passer pour un hadith de "fraternité humaine" (sic).

Le hadith est également rapporté par d'autres compagnons :




On remarque qu'il arrive plusieurs fois que "les musulmans" soit remplacé par "les gens".
Il s'agit d'une perte d'information logique et naturelle au cours d'un "téléphone arabe", et cette même perte d'information se retrouve également dans un autre hadith (manipulé de la même sorte par Bajrafil... décidément le professeur est dans tous les bons coups !).

Remarque : Si l'on observe les ramifications de l'arbre, on peut calculer que l'information "musulmans" se perd avec une fréquence d'environ 8% d'un rapporteur à un autre.

En conclusion, la vraie version du hadith est bien :
"Le meilleur des musulmans est celui dont les musulmans sont en paix de la langue et des mains"

Et même si l'on s'amusait à prendre la version choisie par Bajrafil, alors il n'est évidemment pas possible d'en faire une morale de fraternité avec les mécréants ! Ce qu'a voulu faire le professeur Bajrafil à chaque fois qu'il a cité ce hadith ! (je l'ai entendu ruser de la sorte à quatre reprises, ainsi que dans son livre)

Ibn Hajar (commentateur du Sahih de Boukhari) l'explique très bien lorsqu'il commente ce hadith :



"Ce qu'il faut comprendre par "les gens", c'est "les musulmans"."
"Lorsque le mot "gens" est employé au sens général, il renvoie aux musulmans."


En conclusion, le professeur Bajrafil a fait du mal par sa langue à un être humain (moi-même) et ne s'est jamais excusé.
Le professeur Bajrafil a manipulé le sens d'un hadith du prophète et ne s'est jamais repenti.

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