Hadiths de Aïcha dans Sahih Muslim

Liste des hadiths rapportés par Aïcha dans Sahih Muslim.

// : variante
++ : variante avec ajout
@ : rapporté par un compagnon
en gras : commentaire d'an-Nawawi






1. LIVRE DE LA FOI


La Révélation a commencé durant son sommeil. Suite à cela il aimait s'isoler dans la caverne de Hira.
Il retournait auprès de Khadija se réapprovisionner. Jusqu'au jour où Djibril est venu :
-Lis.
-Je ne sais pas lire.
Il le saisit et le serra très fort.*
Trois fois.
-Lis au nom de ton Seigneur... (4 premiers versets sourate 96 l'adhérence)
Prophète effrayé, retourne auprès de Khadija en demandant à être enveloppé.
Il lui raconte ce qu'il lui est arrivé.
Elle le rassure en lui disant qu'Allah ne peut pas lui vouloir du mal car il entretient les liens de parenté,
il dit toujours la vérité, il soulage les fardeaux des gens, il aide les nécessiteux, il est hospitalier et aide les gens
dans leurs malheurs.
Elle l'emmène à son cousin (vieux chrétien aveugle).
Il lui dit que l'ange qu'il a vu est celui qui a été envoyé à Moïse.
Il lui annonce que son peuple va l'expulser car jamais un homme n'est venu avec ce genre de chose
sans rencontrer l'hostilité de son peuple.

An-Nawawi :
*Savants : pour attirer son attention et pour qu'il se concentre sur ce qu'il va lui dire.




Aïcha cite à Masruq trois choses qui sont un grand mensonge sur Allah.
1. Dire que le prophète a vu Allah.
81:23. il l'a effectivement vu, au clair horizon
53:13 Il l'a pourtant vu, lors d'une autre descente
-Je suis la première de cette Oumma à lui avoir demandé à ce propos et il m'a dit que c'était Djibril*.
(Elle argumente avec des versets du Coran.)
2. Dire que le prophète cache quoi que ce soit du Coran.
(Argumente avec verset.)
3. Prétendre être informé du futur.
(Argumente avec verset.)

An-Nawawi :
D'après Ibn Abbas : il a vu Allah*.

Conciliation : il l'a vu "spirituellement" ou avec le coeur.

++ si le prophète avait caché quelque chose il aurait caché s33v37



[26:214. Et avertis les gens qui te sont les plus proches.]
Quand ce verset a été révélé il a prévenu ses proches qu'il pouvait les
aider dans le bas-monde mais qu'il ne pourra pas les protéger dans l'au-delà.


-Ô prophète, le fils de Jud'an respecte les liens de parenté et nourrit le pauvre. Cela sera-t-il
d'une quelconque aide pour lui ?
-Non car il n'a jamais dit : Seigneur, pardonne mes péchés le Jour de la Résurrection.



2. LIVRE DE LA PURIFICATION.



Un homme faisait ses ablutions sans se laver les talons.
-Complète-les, car le prophète a dit "Malheur aux talons du Feu".


La première chose que le prophète faisait en rentrant chez lui c'était d'utiliser le siwak.


Dix actes relèvent de la fitra. Se couper la moustache. Laisser la barbe pousser. Utiliser le siwak.
Renifler de l'eau. Se couper les ongles. Se laver les plis des doigts.
S'épiler les poils sous les aisselles. Se raser le pubis. Se laver les parties intimes avec de l'eau.
(rapporteur oublié le dixième, peut-être se rincer la bouche)


Le prophète aimait commencer par le côté droit pour les ablutions, pour se peigner
et pour mettre les chaussures.


J'ai demandé à Aïcha à propos du lavage par dessus les chaussures.
Elle m'a dit d'aller voir 'Ali car il sait mieux qu'elle.


Le prophète a béni des bébés et leur a frotté des dattes mâchées contre leur palais.


Un bébé a uriné sur le prophète. Il a demandé de l'eau et a rincé avec sans laver.


Un homme qui était invité chez Aïcha lavait ses vêtements.
(à propos du sperme sur les vêtements)
Elle lui dit que le gratter est suffisant. Et si il ne sait pas où se trouve la tâche
il suffit de rincer la zone. Car lorsqu'elle voyait une tache sur les vêtements
du prophète elle le grattait et il faisait la prière avec.


-Le prophète lavait l'endroit taché et se rendait à la prière avec le même habit et je voyais la marque d'eau dessus.


Un compagnon était invité chez Aïcha et il a eu une pollution nocturne.
Il a mis ses vêtements dans de l'eau, une servante d'Aïcha est allée l'en informer.
-Pourquoi fais-tu cela avec tes habits ?
-J'ai vu ce qu'un homme voit lorsqu'il dort.
-As-tu vu une marque sur tes habits ?
-Non.
-Si tu avais vu quelque chose tu l'aurais lavé ?! Quand les habits du prophète
étaient tachés je grattais simplement la tache sèche.



3. LIVRE DES MENSTRUATIONS.


Lorsqu'on avait nos règles le prophète nous demandait de nous envelopper d'un drap (nombril-genoux) et ensuite il avait un contact charnel.

++ Qui parmi vous peut contrôler ses désirs comme le prophète ?

An-Nawawi :
Contact au dessus nombril dessous genoux : ok
Contact entre nombril et genoux en évitant parties intimes : 
-Interdit : Malik, Abu Hanifa
-Détestable
-Permis : Ahmad


Quand le prophète était en retraite spirituelle il penchait la tête vers moi et je le coiffais.
Et il ne rentrait à la maison que pour les besoins naturels.


Je le coiffais alors que j'avais mes règles.

// lavais la tête


-Apporte-moi le tapis de la mosquée // un vêtement
-J'ai mes règles
-Tes règles ne sont pas dans tes mains


Le prophète buvait dans le mêmes récipient et mangeait des mêmes os que Aïcha alors qu'elle avait ses règles.


-Le prophète se couchait sur mes genoux quand j'avais mes règles et récitait le Coran.

Note :"La femme qui aura un flux, un flux de sang en sa chair, restera sept jours dans son impureté.
Quiconque la touchera sera impur jusqu'au soir."
Lévitique 15:19


-Quand après les rapports sexuels le prophète voulait dormir //ou manger, il faisait les ablutions.


-Parfois il prenait un bain rituel avant de dormir, d'autres fois juste les ablutions.


Une femme demande au prophète si elle doit se laver après un rêve érotique et sécrétion vaginale. Il répond que oui. Aïcha la blâme pour son impudeur.
Le prophète renvoie le blâme sur Aïcha et dit :
-Quand les gênes de la femme dominent ceux de l'homme l'enfant ressemble à la famille maternelle et vice versa.

An-Nawawi :
Les savants affirment que la dominance signifie ici le devancement, 
ou l'abondance et la force en rapport avec l'ardeur du désir et la puissance sexuelle.


Description des grandes ablutions.

// Le frère de lait et le neveu de lait de Aïcha sont chez elle. Son frère lui demande comment le prophète faisait les grandes ablutions. Aïcha se fait apporter un récipient d'eau et leur montre derrière un rideau en versant de l'eau trois fois sur sa tête.


Récipient de ~plusieurs litres d'eau pour grandes ablutions.


-Nous faisions nos grandes ablutions depuis le même récipient placé entre nous deux.


Abudllah ibn 'Amr ordonnait aux femmes de défaire leurs tresses pour faire les grandes ablutions. Aïcha s'en étonne et proteste.
-Pourquoi ne leur ordonne-t-il pas carrément de se raser la tête !? Avec le prophète on faisait nos ablutions du même récipient et je versais simplement trop poignées d'eau sur ma tête.


Une femme demande au prophète comment se purifier de ses règles. Lavage avec coton et musc.

++ -que sont remarquables les femmes Ansar, leur pudeur ne les empêche pas d'apprendre la religion !


Une femme demande au prophète si elle doit cesser de prier car elle a constamment des pertes de sang.
Il lui dit que ce ne sont pas des règles et qu'elle doit prier.


Une femme demande à Aïcha si elle doit rattraper les prières manquées à cause des règles. Elle lui dit que non.

An-Nawawi :
Savants : rattraper le jeûne mais pas la prière car pénibilité.



Divergence entre Ansar et Émigrés à propos des grandes ablutions suite à un rapport sexuel.
Ansar : obligatoires si émission séminale/éjaculation.
Émigrés : obligatoires, émission ou pas.
Abu Musa demande à Aïcha, elle lui cite une parole du prophète : c'est obligatoire lorsque les parties circoncies se touchent (Savants : pénétration).


Un homme demande au prophète (en présence d'Aïcha) s'il est obligatoire de faire les grandes ablutions après un rapport sexuel non terminé.
-Tous deux nous le faisons et ensuite nous nous lavons.


-Le prophète a dit de faire les ablutions après avoir mangé des aliments cuits. @(aussi rapporté par autres compagnons)

An-Nawawi :
Abrogé car les compagnons l'ont vu manger puis prier. C'est l'avis de la plupart des compagnons et des savants.
Interprétation 1 : abrogé.
Interprétation 2 : le prophète parlait du lavage de la bouche et des mains.


Perdu collier. Retardé prophète. Abu Bakr l'a grondée et frappée/pincée. Révélation des ablutions sèches. (long hadith)


-Le prophète évoquait/se remémorait Allah en toutes circonstances.

An-Nawawi :
D'où la permission en toutes circonstances de dire "Allahu Akbar", "La illaha illa Allah", "Alhamdulillah", "SubhanAllah", etc.

Sauf lors des besoins naturel et des rapports sexuels.



4. LIVRE DES PRIERES.


Le prophète avait deux muezzins. Bilal et Abdulklah ibn Umm Maktum qui était aveugle.


Ibn Umm Maktum faisait l'adhan à la place du prophète bien qu'il fut aveugle.


Le prophète était malade. Il priait assis et les compagnons debout. Il leur fit signe de s'asseoir. À la fin il expliqua que l'imam doit être suivi dans la prière.


La première fois qu'il est tombé malade c'était chez Maymuna.
Il a demandé la permission à ses femmes de rester dans la maison d'Aïcha durant sa maladie. Elles ont accepté.
-Il allait à la prière en s'appuyant sur al-Fadl ibn Abbas et une autre personne.
(D'après Abdullah Ibn Abbas : l'autre personne était 'Ali.)


Un compagnon rend visite à Aïcha et lui demande de lui raconter la maladie du prophète.
-Il était très malade et a demandé si les gens avaient prié. On lui a répondu que non et que les gens l'attendent.
Il a demandé à ce qu'on remplisse la bassine. Il s'est lavé puis en voulant se lever il s'est évanoui.
Trois fois.
Les gens attendaient à la mosquée que le prophète vienne diriger la prière de la nuit. Le prophète a demandé à Abu Bakr. Celui-ci étant trop sensible a demandé à Umar mais Umar lui a dit qu'il était le plus digne de le faire.
Abu Bakr a alors dirigé la prière plusieurs jours.
Lorsque le prophète allait mieux il s'est rendu à la prière, supporté par deux hommes dont l'un était al-Abbas.
Abu Bakr était en train de diriger la prière et voulu laisser la place au prophète mais le prophète lui dit de rester.
Il s'est fait asseoir à côté dAbu Bakr. Abu Bakr priait debout en suivant la prière du prophète et les gens suivaient la prière d'Abu Bakr.
(Ibn Abbas a tout confirmé et a ajouté que l'autre compagnon était 'Ali)


Le prophète voulait qu'Abu Bakr dirige la prière.
Je lui ai dit qu'il est trop sensible et qu'il ne peut pas s'empêcher de pleurer en récitant le Coran et qu'il vaut donc mieux demander à quelqu'un d'autre.
Je craignais la réaction des gens vis-à-vis du premier homme qui prendrait la place du prophète.
J'ai essayé de le dissuader deux ou trois fois mais sans succès.
-Vous les femmes êtes comme celles autour de Yusuf (par votre persistance).

//
Quand il était malade Bilal l'a appelé pour la prière, il lui a dit de demander à Abu Bakr. Aïcha conteste car à cause de l'émotion sa prière sera inaudible. Elle propose Omar. Le prophète a persisté pour Abu Bakr.
Aïcha demande à Hafsa de proposer Omar au prophète, le prophète persiste.
-Vous êtes comme les femmes autour de Yusuf.
Quand la prière a commencé le prophète se sentait un peu mieux et deux personnes l'ont accompagné à la mosquée.
Abu Bakr voulait lui laisser la place, le prophète lui a fait signe de rester et il s'est mis à sa gauche.
Le prophète dirigeait la prière assis, Abu Bakr la faisait debout et les gens suivaient la prière d'Abu Bakr.


Si le prophète voyait ce que les femmes ont innové, il les empêcherait d'aller à la mosquée, tout comme l'ont été les femmes de Bani Isra'il.

An-Nawawi :
Parure, soins, parfum, habillement.



"Et dans ta Salat, ne récite pas à voix haute; et ne l'y abaisse pas trop  mais cherche le juste milieu entre les deux." (17:110)
-Ce verset est descendu à propos de l'invocation.
(Ibn Abbas : à propos de la prière à la Mecque à cause des polythéistes)


Le prophète disait souvent en s'inclinant et en se prosternant :
سُبْحَانَكَ اللَّهُمَّ رَبَّنَا وَبِحَمْدِكَ اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي
(louanges et demande de pardon)


Avant sa mort il récitait souvent : سُبْحَانَكَ وَبِحَمْدِكَ أَسْتَغْفِرُكَ وَأَتُوبُ إِلَيْكَ
Aïcha lui demande ce qu'il récite.
Il répond que c'est par rapport à la sourate 110.
1. Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire,
2. et que tu vois les gens entrer en foule dans la religion d'Allah,
3. alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore Son pardon. Car c'est Lui le grand Accueillant au repentir.

// Allah lui a dit de réciter ça souvent lorsqu'il verra un signe dans sa oumma. Ce signe c'est la sourate 110.

// Depuis la révélation de ces versets je le voyais toujours faire cette invocation durant sa prière :
سُبْحَانَكَ رَبِّي وَبِحَمْدِكَ اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي


-Un soir le prophète avait disparu du lit. J'ai pensé qu'il s'était rendu chez une de ses autres femmes. Je l'ai cherché et je l'ai trouvé incliné ou prosterné en train de réciter : سُبْحَانَكَ وَبِحَمْدِكَ لاَ إِلَهَ إِلاَّ أَنْتَ
Elle s'en veut d'avoir imaginé qu'il était allé voir une de ses femmes alors qu'il priait.


Description entière de la prière.
Il a interdit de s'asseoir sur les talons (posture du diable) et d'écarter les bras comme un animal.


Quelqu'un lui a demandé la taille de la sutra (objet séparateur).
Il a répondu la hauteur du dossier d'une selle.


-Le prophète faisait la prière de nuit (surérogatoire) alors que j'étais allongée entre lui et la Qibla.
Quand il voulait faire witr il me réveillait et je le faisais avec lui.

// Aïcha a demandé ce qui interrompt la prière. On lui a répondu : la femme et l'âne.
-La femme est-elle une bête de malheur ? J'étais allongée devant le prophète comme à des funérailles et il faisait la prière.

// Quelqu'un a parlé à Aïcha de l'invalidité de la prière par le passage d'un âne, d'un chien ou d'une femme.
-Tu nous as associées à des ânes et des chiens ! Par Allah, j'ai vu le prophète prier alors que j'étais sur le lit entre lui et la Qibla.
~Je n'aimais pas être devant le prophète et le perturber alors je me glissais hors du lit.

An-Nawawi :

Ahmad : seul le chien noir invalide la prière.

Abu Hanifa, Malik, Shafi'i et la quasi-totalité des savants : il n'y a pas invalidité mais seulement interruption (risque de déconcentration).


// Je dormais et mes jambes se trouvaient entre le prophète et la Qibla.
Quand il s'est prosterné il m'a pincée/tapotée et j'ai plié les jambes, puis quand il s'est levé je les ai couchées.
Nous n'avions pas de lampes dans les maisons.

An-Nawawi :
Deux facteurs à prendre en compte : l'obscurité, le statut de prophète.


Le prophète priait la nuit et j'étais à côté de lui en période de règles. Une partie de mon drap était de son côté.

An-Nawawi :
La femme en période de règles à côté du prieur n'annule pas la prière (à part selon Abu Hanifa).
Ses habits sont purs (à part la partie souillée).



5. LIVRE DES MOSQUEES ET LIEUX DE PRIERE


Umm Habiba et Umm Salama ont parlé d'une église qu'elles avaient vu en Abyssinie dans laquelle il y avait des images.
Prophète : Quand un pieux parmi eux meurt, ils érigent un lieu d'adoration sur sa tombe et la décorent avec des images.
Ils seront les pires des créatures aux yeux d'Allah le jour du Jugement.


Durant sa maladie mortelle le prophète a dit :
"Allah a maudit les juifs et les chrétiens pour avoir fait des tombes de leurs prophètes des lieux de culte."
C'est pour éviter ça qu'on n'a pas mis la tombe du prophète en évidence.


Le prophète a vu un crachat sur le mur faisant face à la Qibla et l'a retiré.


Le prophète priait avec un vêtement sur lequel il y avait des dessins.
-Apporte-le à Abu Jahm et ramène moi un habit uni, car ces dessins m'ont distrait.


Al-Qasim se lève pour prier alors que le repas est servi. Aïcha lui dit que le prophète a dit : "Pas de prière quand le repas est servi ou quand envie de faire ses besoins".


Deux vieilles juives sont venues et m'ont parlé du châtiment de la tombe mais je ne voulais pas les croire.
J'en ai parlé au prophète et il a dit : elles ont dit vrai. ils sont châtiés et les animaux peuvent l'entendre.
Depuis le prophète cherchait toujours refuge contre le châtiment de la tombe en prière.

// Le prophète est venu chez moi alors qu'une juive me disait : sait-tu que vous serez éprouvés dans la tombe ?
Le prophète a tremblé et a dit que ce ne seront que les juifs qui seront éprouvés.
Quelques nuits plus tard le prophète m'a dit qu'il avait eu une révélation : "vous serez éprouvés dans la tombe".
Depuis ce jour le prophète cherchait refuge contre le châtiment de la tombe.


J'ai entendu le prophète chercher refuge contre l'épreuve du Dajjal.


Hadith à propos de la salutation finale lors de la prière.


Celui qui rattrape une prosternation avant le coucher ou le lever du soleil, il aura rattrapé la prière.

An-Nawawi :
Pour les retardataires : 1 rak'ah à l'heure = prière valide.



Hadith sur l'horaire de asr.


Les femmes faisaient subh avec le prophète puis repartaient enrobées dans leurs manteaux. On ne pouvait pas les reconnaître.

++ à cause de l'obscurité.



6. LIVRE DES PRIERES EN VOYAGE


La prière a été prescrite avec 2 raka'at.
La prière du voyageur resta ainsi mais la prière sédentaire fut complétée.


Je n'ai jamais vu le prophète faire la prière du matin (duha) mais moi je la faisais.
Et si le prophète délaissait un acte qu'il aimait c'était pour éviter que les gens le pratiquent constamment et qu'il devienne obligatoire.

An-Nawawi :
Elle ne l'a jamais vu car il n'était pas toujours chez elle.


Pour la prière du matin il faisait 4 raka'at et parfois davantage.

An-Nawawi :
Elle a appris ça plus tard ou l'a appris de quelqu'un d'autre.


Le prophète faisait deux raka'at surérogatoires quand il entendait l'adhan et il les raccourcissait.

// entre l'adhan et l'iqama de subh.

++ il les raccourcissait au point où je me demandais si il récitait seulement la fatiha.


-Les prières surérogatoires avec lesquelles il était le plus exigeant étaient les deux raka'at avant subh.


Prophète :
-Les deux raka'at de subh sont meilleures que ce monde et tout ce qu'il contient.

// Ces deux raka'at me sont plus chères que le monde entier.


-Le prophète priait la nuit longtemps, quand il priait debout il s'inclinait debout et quand il priait assis il s'inclinait assis.


-Il priait longtemps la nuit assis.


-Prophète récitait le Coran debout dans la prière (surérogatoire) la nuit.
Après avoir pris de l'âge il récitait assis et se relevait quand il restait 30 ou 40 versets pour ensuite s'incliner.


-Quand il prit de la corpulence il faisait les prières surérogatoires assis.


-Après prière isha il faisait 11 raka'at avec la salutation toutes les 2 raka'at et witr avec 1 raka'ah.
A l'aube quand le muezzin venait il faisait 2 courtes raka'at puis se couchait sur le côté droit jusqu'à ce que le muezzin vienne pour l'iqama (début prière après l'adhan).


Le prophète ne faisait jamais plus de 11 raka'at la nuit.
Il en faisait 4, puis 4, puis 3.
-Ô prophète, dors-tu avant la prière de witr ?
-Ô Aïcha, mes yeux dorment mais mon coeur ne dort pas.

// 9 raka'at au lieu de 11 (witr compris)

// 13 raka'at (dont 2 raka'at de fajr)


-Le prophète priait la nuit et sa dernière prière était witr.


Le prophète aimait les actes réguliers.
-Quand priait-il la nuit ? -Quand il entendait le coq chanter il priait.


-Au début de l'aurore il dormait toujours dans ma maison ou près de moi.


-Quand il avait prié les 2 prière de l'aube (surérogatoires) il me parlait si j'étais réveillée sinon il s'allongeait.


-Il priait la nuit et quand il faisait witr il me réveillait pour que je le fasse avec lui.


-Il faisait witr chaque nuit et la complétait à l'aube.

++ Il faisait witr au début de la nuit, à minuit, à la fin de la nuit, la terminant à l'aube. (An-Nawawi : faisait temps différents mais à la fin de sa vie il le faisait à la fin de la nuit.)

++ Il complétait parfois witr à la fin de la nuit.


Long hadith : Un homme veut faire le djihad contre les romains, on lui dit que le prophète avait dit de ne pas le faire. Il est allé demandé à propos du caractère du prophète et de witr.


-Quand il décidait de faire quelque chose il continuait de le faire et quand il dormait la nuit ou était malade il faisait 12 raka'at le jour. Je ne l'ai jamais vu prier toute la nuit ni jeûner tout un mois sauf celui de Ramadan.


(Ramadan) Le prophète a prié dans la mosquée la nuit et des gens ont prié avec lui.
Le matin les gens en ont parlé et alors ils se sont rassemblés. La deuxième nuit il a prié et les gens ont prié avec lui.
Les gens en ont encore parlé. La troisième nuit la mosquée était remplie, le prophète est venu et ils ont prié avec lui.
La quatrième nuit la mosquée était remplie mais le prophète n'est pas venu.
Il n'est venu que pour la prière de l'aube puis a fait un discours :
-Je sais ce que vous avez fait cette nuit mais je craignais que cette prière devienne obligatoire pour vous et que vous n'en seriez pas capable.


-Lorsque le prophète se levait la nuit pour prier, il commençait par 2 courtes raka'at.


@
J'ai demandé à Aïcha par quelles paroles le prophète commençait la prière la nuit.
-Il commençait par :
اللَّهُمَّ رَبَّ جِبْرَائِيلَ وَمِيكَائِيلَ وَإِسْرَافِيلَ فَاطِرَ السَّمَوَاتِ وَالأَرْضِ عَالِمَ الْغَيْبِ وَالشَّهَادَةِ أَنْتَ تَحْكُمُ بَيْنَ عِبَادِكَ فِيمَا كَانُوا فِيهِ يَخْتَلِفُونَ اهْدِنِي لِمَا اخْتُلِفَ فِيهِ مِنَ الْحَقِّ بِإِذْنِكَ إِنَّكَ تَهْدِي مَنْ تَشَاءُ إِلَى صِرَاطٍ مُسْتَقِيمٍ


Il avait une natte dont il se servait pour délimiter une zone pour prier la nuit. Et les gens ont commencé à prier avec lui. Et il déroulait la natte le jour.
Les gens se sont rassemblés autour de lui une nuit. Il dit :
"Ô les gens, accomplissez de tels actes selon vos capacités, car Allah ne se lasse pas de vos oeuvres, jusqu'à ce que vous vous en lassiez.
Les actes préférés d'Allah sont les actes réguliers, même si petits."
Et c'était une habitude dans la famille de Muhammad de faire tout acte de façon régulière.


Prophète :
-L'acte préféré d'Allah est celui qui est régulier même si il est petit.


Haula' est passée devant moi et le prophète.
-C'est Haula' et il parait qu'elle ne dort pas la nuit.
-Elle ne dort pas la nuit !? Faites des actes que vous êtes capables de faire (régulièrement). Allah ne se lasse pas de vos oeuvres, jusqu'à ce que vous vous en lassiez.

++ l'acte préféré d'Allah...


Quand quelqu'un somnole durant la prière il doit arrêter et dormir car il ne sait pas si pendant la prière il demande pardon ou se cause du tort.


Le prophète écoutait un homme réciter le Coran dans la mosquée. Il invoqua pour lui, le remerciant de lui avoir fait rappeler un verset qu'il avait oublié dans telle sourate.

// qu'on m'a fait oublier.


Celui qui récite le Coran avec aisance sera avec les nobles et anges scribes (haut rang). Celui pour qui c'est difficile et qui récite avec hésitation, aura une double récompense (récitation + difficulté).


Le prophète désigna un homme comme chef d'expédition et lorsque celui-ci dirigeait la prière il terminait la récitation par "Dis, c'est Dieu l'Unique".
Lorsqu'à son retour le prophète en eut été informé il demanda pourquoi il faisait ça. Ils lui posèrent la question et il dit : "C'est un attribut du Miséricordieux alors j'aime le réciter."
Prophète : Dites-lui qu'Allah l'aime.


-Umar a mal compris l'interdiction de prier au lever et au coucher du soleil. Ce qui est interdit c'est de le faire volontairement.


-Le prophète n'a pas délaissé les deux raka'at après asr mais il disait de ne pas prendre l'habitude de prier au lever et coucher de soleil pour inciter à prier à l'heure.


Long hadith à propos des deux raka'at après asr (interdit mais le prophète les faisait, interrogation).


@Abu Salama
Demande à Aïcha à propos des deux rakat après le asr.
-Au début il les faisait avant la prière de asr mais par la suite il les faisait après, et il a continué de les faire. Lorsqu'il faisait une prière il continuait toujours de la faire.


-Le prophète n'a jamais délaissé les deux raka'at après asr chez moi.


-Il y avait deux prières que chez moi le prophète a toujours faites. Les 2 raka'at avant l'aube et les 2 après asr.



8. LIVRE DE LA PRIERE DU VENDREDI

-Des gens sont venus pour la prière de jumu'a en habits de laine poussiéreux qui sentaient mauvais
le prophète leur a dit de se nettoyer ce jour-là.

++ Ces gens étaient principalement des travailleurs et n'avaient pas de servants.


9. LIVRE DE LA PRIERE DES DEUX FETES

Abu Bakr est venu le jour de 'Id, j'étais avec deux filles Ansar qui chantaient (récit à propos d'une bataille).
Abu Bakr : Quoi ? les instruments du diable dans la maison du prophète ?
Prophète : Abu Bakr, tout peuple a ses fêtes et c'est notre fête alors laisse les continuer.

//
les filles chantaient et jouaient du tambourin
le prophète s'était recouvert dans son manteau

//
le prophète était couché sur le lit et avait tourné sa tête de l'autre côté [...] quand le prophète n'était plus attentif je leur ai fait signe de sortir et elles sont sorties


Je me souviens qu'une fois le prophète m'a caché avec son manteau et je regardais les sports des abyssiniens et je n'étais qu'une petite fille, alors tu peux imaginer à quel point une fille d'un jeune âge peut aimer regarder le sport.

//
des abyssiniens sont venus faire un spectacle de combat (lances, boucliers // dagues) le jour de 'Id à la mosquée. Le prophète m'a proposé de venir voir. J'ai posé ma tête sur son épaule et j'ai regardé jusqu'à satisfaction // j'observais entre son oreille et son épaule.



10. LIVRE DE LA PRIERE DE LA PLUIE

Quand il y avait une tempête ou nuages sombres le prophète était anxieux ++ faisait invocation (refuge).
Et quand il pleuvait il était réjoui et son anxiété disparaissait.
Je lui ai demandé pourquoi il était anxieux :
-Je craignais qu'il s'agisse d'un châtiment qui s'abatte sur ma communauté.
Et quand il voyait la pluie :
-C'est une miséricorde d'Allah.

// Pourquoi anxieux ? -Car ça peut être comme pour les gens de 'Ad
[Puis, voyant un nuage se dirigeant vers leurs vallées, ils dirent; "Voici un nuage qui nous apporte de la pluie". Au contraire! c'est cela même que vous cherchiez à hâter: C'est un vent qui contient un châtiment douloureux] (sourate 46 verset 24)


-Je n'ai jamais vu le prophète rire de façon à ce qu'on voie sa luette. Il souriait seulement.



11. LIVRE DE LA PRIERE DE L'ÉCLIPSE


Lors d'une éclipse le prophète a fait une longue prière (description).
Il a dit de prier et donner l'aumône. Mise en garde fornication.
-Si vous saviez ce que je sais vous pleureriez beaucoup et rigoleriez peu.

//
Il y a eu une éclipse, il a fait appeler les gens pour une prière en groupe (description).


Une juive a dit à Aïcha : qu'Allah te protège du châtiment de la tombe.
-Prophète, les gens seront-ils tourmentés dans la tombe ?
-Qu'Allah nous en préserve.
Éclipse. Prière particulière. Le prophète a parlé du châtiment de la tombe. Cherché refuge contre. @Asma



12. LIVRE DES FUNÉRAILLES


D'après Aïcha, le hadith "celui sur qui on se lamente est puni" ne concerne que les juifs.

// Par Allah, le prophète n'a jamais dit que le mort est puni pour les lamentation de sa famille. Il a  dit qu'Allah augmentait la punition du mécréant pour les lamentation de sa famille. C'est Allah qui cause les rires et les pleur et personne ne porte le fardeau d'autrui.
Ceux dont tu me rapportes ces paroles (Omar et Ibn Omar) ne sont pas des menteurs, mais il arrive qu'on comprenne mal.

// Le Coran vous suffit lorsqu'il dit que nul ne portera le fardeau d'autrui.

// Qu'Allah fasse miséricorde à Omar (// Ibn Omar) car il a entendu une parole mais ne l'a pas bien retenue (// il a mal compris ou a oublié). Le cortège funèbre d'une juive passait devant le prophète et sa famille pleurait. Il a dit : ils pleurent et elle est punie.

// Ibn Umar s'est trompé. Le prophète a dit qu'elle était punie pour ses fautes et péchés, et que sa famille est en train de pleurer pour elle.


Le prophète est triste pour la mort de compagnons. Aïcha regarde par la fente de la porte. Un homme vient dire au prophète que les femmes d'un d'entre eux (morts) se lamente. Il lui a dit d'aller lui interdire.
Revient, pas obéi.
Idem.
Revient, toujours pas obéi : Par Allah, elles ont pris le dessus sur nous.
Le prophète lui dit d'aller leur jeter de la terre dans la bouche.
Aïcha : Qu'Allah t'humilie ! / Quel indigne tu es ! Tu n'as pas fait ce que le prophète t'a ordonné, et tu n'as cessé de le déranger.

An-Nawawi :
Divergence : c'est des lamentations donc interdit / c'est des pleurs donc pas interdit mais malvenu.


Le prophète a été enseveli dans trois étoffes blanches de coton.
Questionnement sur un vêtement. Ibn Abu Bakr décide de le récupérer pour son propre enterrement. Finalement il le vend et donne l'argent en charité.


Lorsque le prophète est mort il a été couvert d'une étoffe yéménite.


Aïcha confirme un hadith rapporté par Abu Huraira dont Ibn Omar doutait (suivre un cortège funèbre, récompense : un qirat).


Si un groupe de 100 musulmans prie sur un mort et intercède pour lui, l'intercession sera acceptée.
@Ibn Abbas (40)  @Anas Ibn Malik


Aïcha a ordonné que le cercueil d'un musulman soit emmené dans la mosquée afin de prier pour lui. Les gens ont désapprouvé cela.
-Que les gens ont vite oublié que le prophète n'a fait la prière funéraire de Suhail que dans la mosquée !

// Les femmes du prophètes.
Quand Aïcha a appris que le gens critiquaient ce qu'elles faisaient :
-Les gens critiquent bien vite ce dont ils savent peu. Ils nous critiquent pour avoir emmené la cercueil dans la mosquée alors que le prophète a fait la prière funéraire de Suhail nulle part d'autre que dans la mosquée.

An-Nawawi :
Abu Dawud : "Celui qui fait la prière funéraire dans la mosquée n'aura rien [pas de récompense]."

Permis : Shafi'i, Ahmad, Malik (un avis), majorité savants.
Non valide : Abu Hanifa, Malik (avis le plus connu).

Arguments permission :

-Le hadith dans Abu Dawud est da'if. Donc pas un argument.
Ahmad : "Ce hadith est da'if, transmis uniquement par Salih qui est peu fiable."

-Dans Abu Dawud, c'est plutôt dit : "Celui qui fait la prière funéraire dans la mosquée n'encourt aucun blâme".

-Si on suppose authentique le hadith, alors "n'aura rien" signifie "n'aura rien contre lui". Cela concilie les deux hadiths.

-Ce hadith veut dire que la récompense est seulement diminuée pour celui qui fait la prière à la mosquée et ne l'accompagne pas au cimetière.

Remarque : hadith de Aicha, preuve de la pureté du cadavre.


Quand c'était le tour de Aïcha, la nuit le prophète se rendait au cimetière pour invoquer pour eux.


Lorsque c'était mon tour, le prophète s'est couché jusqu'à ce qu'il pense que je dormais.  Il mis son manteau et ses chaussures doucement et sortit. Je m'habillai, mis mon voile et le suivis jusqu'au cimetière. Il y resta debout un long moment. Il leva ses mains trois fois puis rentra et moi de même. Il accéléra et moi aussi. Il couru et moi aussi. J'arrivai à la maison avant lui et me couchai. Il entra et dit :
-Pourquoi es-tu essoufflée ?
-Rien.
-Dis-moi ou bien Allah m'en informera.
Je lui répondis et il dit :
-Était-ce ta silhouette que je voyais devant moi ?
-Oui.
Il me repoussa fortement à la poitrine, ce qui me fit mal.  فَلَهَدَنِي فِي صَدْرِي لَهْدَةً أَوْجَعَتْنِي
-Croyais-tu qu'Allah et Son Messager pouvaient être injustes envers toi ?
Il lui explique (cimetière).
Elle lui demande quelle invocation elle doit faire. Il lui dit.



12. LIVRE DE LA ZAKAT


Quelqu'un est venu voir le prophète :
-Ma mère est morte subitement sans avoir laissé de testament. Je pense qu'elle aurait donné de l'aumône. Sera-t-elle récompensée si je donne l'aumône pour elle ?
-Oui.


Prophète :
Tout fils d'Adam a été créé avec 360 articulations. Alors quiconque célèbre la grandeur d'Allah, loue Allah, célèbre Son Unicité, implore Son pardon, écarte une pierre une épine ou un os du chemin que fréquentent les gens, ordonne le bien ou interdit le mal 360 fois, aura marché ce jour-là sauvé de l'Enfer.


Prophète :
Lorsqu'une femme donne en aumône de la nourriture de sa maison sans causer de préjudice, il y a une récompense pour son don et une récompense pour son mari pour se l'être procurré par son travail. Idem pour le dépositaire. Récompense non diminuée.


Du boeuf fut emmené au prophète de la part de Barira qui l'avait reçu en aumône.
-C'est une aumône pour elle et un cadeau pour nous.
(// détails)


Trois règles juridiques ont étés connues par le biais de Barira. Elle a reçu de l'aumône et nous l'a offert en cadeau. Le prophète a dit :
-C'est une aumône pour elle et un cadeau pour nous.
(autres règles ailleurs)



13. LIVRE DU JEÛNE


Le prophète avait juré de ne pas aller à ses femmes pendant un mois.
Je comptais les nuits et au bout de 29 le prophète est venu (commençant par moi).
-Ô prophète, tu avais juré de ne pas venir nous voir un mois mais ça ne fait que 29 nuits.
-Il y a 29 jours dans ce mois-ci.


Le prophète avait deux mu'adhins, Bilal et Umm Maktum l'aveugle. Il dit :
-Bilal fait l'adhan à la toute fin de la nuit, alors mangez et buvez jusqu'à ce que Umm Maktum fasse l'adhan (lever soleil).


@
-Mère des croyants, il y a une personne qui se hâte de rompre le jeûne et de prier, et une autre qui le retarde.
-Quelle est la première personne ?
-Abdullah ibn Mas'ud.
-C'est ce que le prophète faisait.
(l'autre était Abu Musa)


Le prophète a interdit à ses compagnons de faire le jeûne ininterrompu. Ils dirent :
-Mais toi tu le fais.
-Je ne suis pas comme vous. Mon Seigneur me nourrit et m'abreuve.


-Le prophète a embrassé une de ses femmes alors qu'il jeûnait. Aïcha sourit (en racontant le hadith). تَضْحَكُ

//
Quelqu'un demande à 'Abdur Rahman ibn al-Qasim  :
-As-tu entendu ton père rapporter de Aïcha que le prophète l'a embrassée pendant qu'il jeûnait ?
Il resta silencieux un court instant puis répondit que oui.


-Le prophète m'embrassait pendant qu'il jeûnait, et qui parmi vous peut contrôler ses désirs comme le prophète ?

// ses femmes

++ embrassait et enlaçait.

// Ramadan


-Parfois le prophète était en état d'impureté majeure le matin. Il se lavait puis jeûnait.


Quelqu'un est venu demander une fatwa au prophète. Aïcha entendait depuis derrière le rideau.
Question sur impureté au matin.
Le prophète lui dit qu'il se lave et jeûne.
-Prophète, tu n'es pas comme nous, Allah t'a pardonné tous tes péchés, passés et futurs.
-Par Allah, j'espère être celui ayant le plus la crainte d'Allah parmi vous, et j'ai plus de savoir que vous sur les choses dont je dois me préserver.


Quelqu'un est venu voir le prophète :
-Je me suis condamné à brûler.
-Qu'y a-t-il ?
-J'ai eu un rapport avec ma femme pendant le Ramadan.
-Donne l'aumône, donne l'aumône.
-Je n'ai rien.
Il lui dit de s'asseoir. Deux paniers de dattes lui sont emmenés et le prophète lui dit de les donner en aumône.

++ -Y a-t-il plus pauvre que nous ? -Alors mangez-les.


Lorsque les compagnons partaient en voyage, ceux qui jeûnaient ne faisaient pas de reproche à ceux qui ne jeûnaient pas, et ceux qui ne jeûnaient pas ne faisaient pas de reproches à ceux qui jeûnaient.


Un compagnon a demandé au prophète s'il fallait jeûner en voyage.
-Jeûne si tu le souhaites, romps le jeûne si tu le souhaites.


Les Quraish jeûnaient le jour de 'Ashura durant la jahiliya, et le prophète jeûnait aussi.
Lorsqu'on a émigré à Médine, il le faisait et nous ordonnait de le faire.
Mais lorsque le jeûne du Ramadan a été rendu obligatoire il dit :
-Celui qui veut faire ce jeûne ('Ashura) qu'il le fasse, et celui qui veut le délaisser qu'il le délaisse.


-Le prophète a interdit de jeûner le jour de fitr et le jour de adha.


-J'avais des jours de jeûne du Ramadan à compenser mais je ne pouvais le faire que durant le mois de Sha'ban à cause de mes devoirs envers le prophète.

An-Nawawi :
Pour être disponible pour rapport sexuel (Sha'ban car il jeûnait fréquemment).


// femmes du prophète


Prophète :
Si quelqu'un meurt avec des jeûnes à rattraper, sa descendance doit jeûner pour lui.


-Aïcha, as-tu quelque chose à manger ?
-Ô prophète, nous n'avons rien.
-Alors je jeûne.
Le prophète sort. Réception de nourriture en cadeau. Il rentre (// le lendemain). Aïcha lui parle du cadeau. Il lui en demande et en mange.
-Je jeûnais pourtant ce matin.

An-Nawawi : 

On peut formuler l'intention de jeûner (surérogatoire) dans la journée (avant midi).


Rompre un jeûne surérogatoire :

Permis : Shafi'i, Ahmad, un groupe de compagnons.

Interdit : Abu Hanifa, Malik.



-Le prophète n'a jamais jeûné un mois entier à part durant le Ramadan, et il n'a jamais négligé le jeûne un mois entier.


-Parfois il jeûnait tellement qu'on pensait qu'il n'arrêtera plus de jeûner, d'autres fois il ne jeûnait pas et on se disait qu'il ne jeûnerait plus.

++ Je ne l'ai pas vu jeûner d'avantage que pendant le mois de Sha'ban.

// Il jeûnait tout le mois de Sha'ban excepté quelques jours.


Une femme demande à Aïcha si le prophète jeûnait trois jours chaque mois. Elle lui répond que oui.
-Quels jours jeûnait-il ?
-Il n'y avait pas de jour particulier.


Prophète :
Cherchez la Nuit du Destin parmi les dix derniers jours du Ramadan.



14. LIVRE DE LA RETRAITE SPIRITUELLE


-Le prophète faisait une retraire spirituelle durant les dix derniers jours du Ramadan.

++ jusqu'à ce qu'Allah le rappelle. Après sa mort ses épouses le faisaient.


Le prophète se fait installer une tente dans la mosquée pour retraite spirituelle.
Certaines de ses épouses font de même.
Quand il s'en rend compte il le désapprouve, abandonne la retraite durant Ramadan et la reporte aux  dix premiers jours de Shawwal.


-Durant les dix derniers jours du Ramadan, le prophète veillait la nuit, réveillait sa famille et s'appliquait d'avantage à la prière.


-Je n'ai jamais vu le prophète prier les dix premiers jours de Dhu'l-Hijja.



15. LIVRE DU PÈLERINAGE


-Je parfumais le prophète avant qu'il n'entre en état de sacralisation et avant les circumambulations.

++ et le jour du sacrifice - avec du parfum contenant du musc.


-Je parfumais le prophète quand il sortait de l'état de sacralisation et quand il y entrait.

++ durant le pèlerinage d'Adieu.


Urwa a demandé à Aïcha quel parfum elle lui mettait.
-Le meilleur parfum.


-C'est comme si je voyais la brillance du parfum sur la raie des cheveux du prophète.

++ pendant qu'il prononçait la Talbiya.

// sur sa tête et sa barbe.

++ le jour du sacrifice


Prophète :
Il y a quatre nuisibles qui peuvent être tués même en état de sacralisation : l'épervier, le corbeau, le rat et le chien qui mord.

++ serpent

// scorpion

// le prophète a ordonné de tuer cinq bêtes dangereuses


Une femme veut faire le pèlerinage mais est malade. Le prophète lui dit d'entrer en état de sacralisation en formulant l'intention qu'elle y restera tant qu'elle le pourra.


La femme d'Abu Bakr a accouché. Le prophète dit à Abu Bakr de lui dire de se laver puis d'entrer en état de sacralisation.


Consignes pour le pèlerinage avec les menstrues.


-Le prophète est entré en état de sacralisation pour le pèlerinage et d'autres ont fait pareil.
D'autres l'ont fait pour le pèlerinage et le petit pèlerinage à la fois.
Et d'autres seulement pour le petit pèlerinage. Je faisais partie de ceux-là.


Aïcha pleure car elle a ses règles pendant pèlerinage. Le prophète lui dit de tout faire sauf les circumambulation.  [...]
Aïcha est montée sur le chameau de son frère derrière lui. "J'étais très jeune et je me souviens que je somnolais  et mon visage se cognait contre le dossier de la selle." [...]


[Quelques hadiths (hajj) non cités.]


Urwa et Ibn Umar étaient adossés à la maison de Aïcha, entendant le son produit par son brossage de dents.
Urwa demande à Ibn Umar si le prophète a fait le pèlerinage pendant le mois de Rajab. Il répond que oui.
-Mère, entends-tu ce que dit Ibn Umar ?
-Que dit-il ?
-Il dit que le prophète a fait le petit pèlerinage pendant le mois de Rajab.
-Qu'Allah pardonne Ibn Umar, le prophète n'a jamais fait le petit pèlerinage durant ce mois. Et il n'a jamais fait de petit pèlerinage sans qu'il ne fut avec lui.
Ibn Umar est resté silencieux.

// Mujahid et Urwa sont entrés dans la mosquée et ont vu Ibn Umar assis près de la maison de Aïcha. Les gens faisaient la prière du matin (duha). On lui a demandé à propos de leur prière, il a répondu que c'était une innovation.
Urwa lui demande combien de petits pèlerinage le prophète a fait. Il répond quatre, dont un durant le mois de Rajab.
Ils ne savent pas si il faut le croire. Ils entendent Aïcha se brosser les dents. Urwa lui pose la question [...]


-Lorsque le prophète est entré à la Mecque, il est entré par le côté du haut et est sorti par le côté du bas.


-Lors du pèlerinage d'Adieu le prophète a circumambulé autour de la Ka'ba sur son chameau et touchait son coin.


Urwa dit à Aïcha que selon lui la course entre Safa et Marwah (collines) n'est pas obligatoire.
Aïcha lui demande pourquoi il pense cela. Il cite le verset 2:158.
"As Safa et Al Marwah sont vraiment parmi les lieux sacrés d'Allah. Donc, quiconque fait pèlerinage à la Maison ou fait l'Umra ne commet pas de péché en faisant le va-et-vient entre ces deux monts. Et quiconque fait de son propre gré une bonne oeuvre, alors Allah est Reconnaissant, Omniscient.
Aïcha lui répond que le pèlerinage n'est pas complet sans cette course. Et que s'il avait raison alors le verset ne dirait pas "ne commet pas de péché en faisant le va-et-vient" mais "ne commet pas de péché si il ne fait pas le va-et-vient"."
Puis elle lui explique le contexte de révélation du verset.
Certains compagnons ne voulaient pas faire cette course car durant la jahiliyya ça se faisait pour des idoles.
Puis verset révélé. Alors les gens le faisaient.


Une femme du prophète (de forte corpulence) demande la permission au prophète de partir avant les autres lors d'une étape du pèlerinage. Il accepte. Aïcha regrette ne pas avoir demandé aussi la permission.


S'arrêter à al-Abtah n'est pas une sunna. Le prophète s'y est arrêté parce que c'était plus simple de partir de là pour rentrer.


Le prophète envoyait les sacrifices de Médine et je leur faisais des guirlandes. Et il ne s'abstenait pas des choses dont le pèlerin s'abstient.

++ c'est comme si je me voyais encore en train de faire les guirlandes pour les sacrifices du prophète.

++ et le prophète les marquait (les animaux).

++ guirlandes avec laine.


Quelqu'un envoie une lettre à Aïcha lui disant que Ibn Abbas a dit que celui qui envoie une bête pour sacrifice, il lui est interdit les choses qui sont interdites au pèlerin, jusqu'à ce que la bête soit morte. Il demande l'avis de Aïcha.
Elle lui répond qu'il se trompe car le prophète envoyait des bêtes et ne se privait pas des choses interdites aux pèlerin.


Question de menstrues.


Prophète :
Si ton peuple n'avait pas récemment accepté l'islam, j'aurais démoli la Ka'ba et l'aurais reconstruire sur les fondations d'Abraham, car lorsque les Quraish ont construit la Ka'ba, ils l'ont réduite. Et j'aurais aussi construit une porte arrière.

// au niveau du sol, deux portes (est et ouest), agrandirait de six coudées

++ Aïcha demande à propos d'un mur et pourquoi la porte est si haute (nécessite échelle). Il lui répond que son peuple a fait ça pour faire rentrer qui ils veulent.


Prophète :
Il n'y a pas de jour durant lequel Allah libère le plus de serviteurs de l'Enfer que le jour d''Arafa.


Lorsque nous sommes venus à Médine et que c'était un lieu insalubre, Abu Bakr et Bilal sont tombés malades. Le prophète a dit "Ô Allah, fais de Médine un lieu aussi agréable pour nous que l'était la Mecque, ou davantage. Assainis-la et éloigne sa fièvre vers al-Juhfa (juifs).



16. LIVRE DU MARIAGE


J'ai demandé au prophète si une vierge mariée par sa famille doit être consultée ou non.
Il a répondu : "oui elle doit être consultée".
Je lui ai dit qu'elle était timide.
Il a dit : "alors son silence est son consentement".


Le prophète m'a épousée lorsque j'avais six ans et il a consommé le mariage quand j'avais  neuf ans.

++ et il est mort quand j'avais dix-huit ans.

++ elle raconte quand des femmes l'ont préparée pour le prophète.

++ ses poupées étaient avec elle.

// sept ans (au lieu de six)


Le prophète m'a épousée le mois de Shawwal et a consommé le mariage le mois de Shawwal. Et qui parmi ses femmes lui était plus chère que moi ?

An-Nawawi :
Recommandé de se marier le mois de Shawwal.
Aïcha voulait répondre aux superstitions de la jahiliya à propos du mois de Shawwal qui porterait malheur.



@ J'ai demandé à Aïcha le montant de la dot du prophète.
-Douze 'uqiyas et demi. Ce qui fait 500 dirhams. C'est la dot qu'il donnait à ses épouses.


La femme de Rifa'a est venue voir le prophète :
-J'ai été mariée à Rifa'a mais il m'a divorcée de façon définitive (triple répudiation). Ensuite j'ai épousé Abd al-Rahman ibn Zubayr, mais ce qu'il a est semblable à la frange d'un tissu (il est impuissant).
Le prophète sourit et dit :
-Veux-tu retourner avec Rifa'a ? Tu ne peux pas avant d'avoir goutté à son miel et lui au tien.
Abu Bakr était près du prophète et Khadib ibn Sa'id qui attendait à la porte la permission pour entrer dit :
-Ô Abu Bakr, entends-tu ce que cette femme dit tout haut en présence du prophète !?"

An-Nawawi :


Miel = acte sexuel.
Avis faible : rencontre des deux semences.
Al-Hasan al-Basri : éjaculation (car "miel").
Les autres disent que la pénétration = plaisir et "miel".
Quasi-totalité des savants : pénétration suffit.

Faut-il obligatoirement consommer le mariage pour que la femme devienne licite à son ancien mari ?

Oui : quasi-totalité des savants.
Non : Sa'id ibn -al-Musayyib.
Car :

"S'il divorce avec elle (la troisième fois) alors elle ne lui sera plus licite tant qu'elle n'aura pas épousé un autre. Et si ce (dernier) la répudie alors les deux ne commettent aucun péché en reprenant la vie commune [...]" 2:230
"Tant qu'elle n'aura pas épousé un autre" = contrat du mariage seul.
Les savants répondent que le hadith explicite ce verset. Peut-être Sa'id n'avait-il pas connaissance de ce hadith.
D'après le Cadi 'Iyad, Sa'id est le seul de cet avis avec avec un groupe de kharijites.



17. LIVRE DE L'ALLAITEMENT


Aïcha demande si son oncle par l'allaitement peut lui rendre visite.
-Oui, l'allaitement rend illicite ce que le lien de sang rend licite.


L'oncle par allaitement de Aïcha lui demande la permission de venir la voir, cela après l'obligation du voile.
Aïcha refuse. Quand elle en parle au prophète il lui ordonne de le laisser entrer.

++ -C'était la femme qui m'a allaitée et non l'homme. -Que tes mains ou ta main droite soit couvertes de terre.

// -Tu ferais mieux de faire rentrer ton oncle. -C'est la femme et non l'homme qui m'a allaitée. -C'est ton oncle, fais-le entrer.

// -Je ne le laisserai pas rentrer avant d'avoir demandé l'avis du prophète, car ce n'est pas l'homme qui m'a allaitée mais la femme.
Le prophète rentre, elle lui explique.
-Accorde-lui la permission.


Prophète :
Une tétée ou deux ne rend pas illicite.


-Il a été révélé dans le Coran que dix tétées rendent illicite. Puis ça a été abrogé et ce fut cinq tétées. Puis quand le prophète est mort c'était récité comme faisant partie du Coran.

An-Nawawi :

C'était encore récité car l'abrogation a eu lieu tardivement et certains n'étaient pas au courant. Lorsqu'ils l'ont appris ils ont cessé de le réciter et toute la communauté s'accorda unanimement que ça ne doit pas être récité comme faisant partir du Coran.


Types d'abrogation :
-Abrogation du texte et de la règle (ex. : les dix tétées)

-Abrogation du texte mais pas de la règle (ex. : cinq tétées, lapidation)
-Abrogation de la règle mais pas du texte (abrogation la plus courante)

Nombre de tétées ?

"Vous sont interdites [...] mères qui vous ont allaités, soeurs de lait  [...]" (4:23) nombre non précisé
"Une ou deux tétées ne rendent pas illicite." (Aïcha, Umm Fadl) 3 ?
"Puis ça a été abrogé et ce fut cinq tétées." (Aïcha)   5
"Allaite-le (Salim) cinq fois." (Aïcha) [Muwatta Malik] 5
"même une seule tétée rend illicite" (ibn Abbas) 1

D'où divergence :
5 tétées : shafi'ites
1 tétée : malikites, hanafites, majorité des compagnons
3 tétées : Dawud
10 tétées

Malikites répondent aux shafi'ites :
Le hadith de Aïcha ne peut pas servir d'argument car un texte ne peut être établi comme faisant partie du Coran si il est rapporté par une seule personne. Lorsqu'un texte rapporté par une seule personne est sujette à la critique, il ne peut pas être appliqué.


Une femme vient dire au prophète que son mari est dérangé par leur fils adoptif (Salim) qui devient pubère.
-Allaite-le, il te sera illicite et la gêne de ton mari disparaîtra.
Elle le fait et confirme que la gêne a disparu.

++ -Comment pourrais-je l'allaiter alors qu'il est grand ?
Le prophète sourit et dit : -Je sais bien qu'il est grand.

// un narrateur s'est retenu de narrer le hadith pendant un an. Puis il a vérifié auprès d'al-Qasim.
-Tu m'as raconté un hadith que je n'ai jamais répété.
-Lequel est-ce ?
Il lui dit (hadith de Salim). Il répond :
-Narre-le d'après moi, d'après Aïcha qui me l'a dit.


Umm Salama dit à Aïcha qu'un jeune garçon qui est en train d'atteindre la puberté se rend chez elle (Aïcha) mais que elle n'aimerait pas qu'il vienne chez elle.
-Le prophète n'est-il pas un modèle pour toi ?
Et elle raconte l'histoire de Salim.


Le prophète est venu me voir alors qu'un homme était assis près de moi et il n'aimait pas ça.
Je voyais de la colère sur son visage et dis :
-Prophète, c'est mon frère de lait.
-Sachez bien qui sont vos frères de lait, car l'allaitement est par la faim.


Deux compagnons se disputent à propos d'un garçon.
Sa'd : c'est le fils de mon frère 'Utba car il l'a clairement dit.
Ibn Zam'a : C'est mon frère car il est né sur le lit de mon père et de sa femme esclave.
Le prophète l'a observé et trouvé qu'il ressemblait à 'Utba mais il dit :
-Il est à toi ibn Zam'a, car l'enfant appartient à la couche, et il y a les pierres pour le fornicateur. Sauda bint Zam'a, tu devras te voiler devant lui.

An-Nawawi :

Pierres = il n'a pas la paternité de l'enfant. (Avis faible : lapidation.)


Attribution au mari si possibilité qu'il soit le père.



Un physionomiste a rendu visite au prophète. Usama et Zaid (son père) étaient couchés.
Il dit : -ces pieds sont issus l'un de l'autre.
Le prophète était heureux d'entendre ça et le raconte à Aïcha.

// ils avaient une couverture sur leur visage.

An-Nawawi :
Usama est noir, Zaid est blanc, leur filiation était critiquée durant la jahiliya. Le prophète est heureux car ça mettra fin aux critiques étant donné que les arabes respectaient les physionomistes avant l'islam.


Avis d'un physionomiste pour établir la paternité en cas de doute ?

Rejeté : Abu Hanifa
Accepté [uniquement pour femmes esclaves] : Malik (avis le plus célèbre)
Accepté : Shafi'i, Malik (autre avis), quasi-totalité des savant

Si pas suffisant, l'enfant choisit son père à la puberté / ou affilié à celui qui lui ressemble le plus.

Abu Hanifa : affilié aux deux pères / deux mères.
Ses deux élèves : une seule mère.

Ishaq (zahirite) : tirage au sort.


Je n'ai jamais autant voulu être à la place d'une femme que celle de Sauda bint Zam'a qui avait un fort caractère.
(Lorsqu'elle fut vieille elle laissa son tour à Aïcha.)

++ C'était la première femme que le prophète a épousée après moi.


J'étais jalouse des femmes qui s'offraient au prophète.
Lorsque fut révélé ce verset :
"Tu fais attendre qui tu veux d'entre elles, et tu héberges chez toi qui tu veux. Puis il ne t'est fait aucun grief si tu invites chez toi l'une de celles que tu avais écartées [...] " (33:51)
Je dis : "Par Allah, je vois que ton Seigneur se hâte de satisfaire tes désirs."
// Certes, ton Seigneur se hâte [...]

++ Ces femmes n'ont-elles pas honte de s'offrir ainsi à un homme ?



18. LIVRE DU DIVORCE


Le prophète passait du temps chez Zainab et y buvait du miel.
Aïcha et Hafsa se sont mises d'accord pour dire au prophète qu'il sentait le ma'afir.
Elles mettent le plan en application. Il répond :
-J'ai bu du miel chez Zainab et je ne le ferai plus.
C'est là que fut révélé le verset :
"Ô Prophète! Pourquoi, en recherchant l'agrément de tes femmes, t'interdis-tu ce qu'Allah t'a rendu licite? Et Allah est Pardonneur, Très Miséricordieux." (66:1)
(divergence)

// Le prophète aimait le miel. Après la prière de l'après-midi il se rapprochait de ses épouses.
Il alla chez Hafsa et y resta plus longtemps que d'habitude.
Je me demandais pourquoi et on m'a dit que c'était parce qu'elle avait reçu du miel en cadeau et elle l'a donné au prophète.
-Par Allah, nous allons aussi trouver un stratagème.
Elle prépare le plan avec Safiyya et Sauda. Elles le mettent en application puis lorsqu'il retourne chez Hafsa il refuse le miel.
Sauda : Subhanallah, par Allah, nous l'en avons privé.
Aïcha : Tais-toi. اسْكُتِي


Quand le prophète a été ordonné de laisser le choix à ses femmes, il a commencé par m'en parler en disant :
-Je vais te proposer une chose dont tu ne dois pas précipiter ta décision avant d'avoir consulté tes parents.
Il savait que mes parents ne me conseilleraient jamais de me séparer de lui.
Il récita le verset :
"Ô Prophète! Dis à tes épouses: "Si c'est la vie présente que vous désirez et sa parure, alors venez! Je vous demanderai [les moyens] d'en jouir et vous libérerai [par un divorce] sans préjudice." (33:28)
-Pourquoi devrais-je consulter mes parents étant donné que je désire Allah et Son Messager et l'au-delà ?
Puis toutes les femmes du prophètes firent comme moi.


Le prophète demandait notre permission lorsque c'était notre tour mais qu'il voulait en voir une autre.
C'est après cela que fut révélé le verset :
"Tu fais attendre qui tu veux d'entre elles, et tu héberges chez toi qui tu veux. Puis il ne t'est fait aucun grief si tu invites chez toi l'une de celles que tu avais écartées. Voilà ce qui est le plus propre à les réjouir, à leur éviter tout chagrin et à leur faire accepter de bon coeur ce que tu leur as donné à toutes. [...]" (33:51)
On a demandé à Aïcha ce qu'elle répondait au prophète lorsqu'il voulait sa permission.
-Si j'avais le choix je n'aurais laissé mon tour à personne.


-Le prophète nous a donné le choix (de divorcer) mais on ne considérait pas ça comme un divorce.


@-
À propos d'une femme (Fatima bint Qays) qui a dit que son mari l'avait répudiée définitivement et que le prophète ne lui a accordé ni logement ni pension (لاَ نَفَقَةَ لَكِ وَلاَ سُكْنَى "pas de pension pour toi et pas de logement").
Aïcha dit que ce n'est pas un bien pour elle d'avoir rapporté ce hadith.

An-Nawawi :
Pour la femme répudiée définitivement :

1. Pension et logement : Abu Hanifa, Omar, ...
2. Logement : Malik, Shafi'i, ...
3. Aucun obligatoire : Ahmad, Ibn Abbas

Arguments :
1. Logement : "Et faites que ces femmes habitent où vous habitez, et suivant vos moyens [...]" (65:6)
Pension car elle est à sa charge.
Omar : "Nous ne délaissons pas le Livre d'Allah pour la parole d'une femme dont nous ne savons pas si elle a bien mémorisé ou si elle a oublié."

2. Logement idem.
Pas de pension car hadith de Fatima +
[...] Et si elle sont enceintes, pourvoyez à leurs besoins jusqu'à ce qu'elles aient accouché [...] (65:6)

3. Hadith de Fatima.

Remarque : 
لاَ نَفَقَةَ لَكِ وَلاَ سُكْنَى "pas de pension pour toi et pas de logement" (cas particulier ?)
Sa'id ibn al-Mussayib : elle parlait mal et manquait de respect à ses beaux-parents.


@Hafsa ou Aïcha ou les deux ?
Prophète :
Il n'est pas permis à une croyante d'être en deuil plus de trois jours, à part pour son mari.



20. LIVRE DE LA LIBÉRATION D'ESCLAVES


Aïcha voulait acheter une esclave pour ensuite la libérer, mais ses maîtres ont dit :
-Nous sommes d'accord pour te la vendre à condition que le droit d'héritage nous revienne.
Aïcha en a parlé au prophète qui a dit :
-Que cela ne t'arrête pas. Le droit d'héritage revient à celui qui affranchit.

//
Barira est venue me voir pour que je l'aide à payer le montant de son contrat d'affranchissement.
Je lui ai dit d'aller voir sa famille et que s'ils le veulent je paie le montant et j'aurai droit à son héritage. Ils ont refusé et ont dit qu'elle pouvait payer le montant à condition que le droit d'héritage reste à eux.
J'en ai parlé au prophète et il a dit :
-Achète-la et libère-la, car le droit d'héritage revient à celui qui affranchit.
Puis il s'est levé et a dit :
-Qu'est-il arrivé aux gens pour qu'ils ajoutent des conditions qui ne sont pas dans le livre d'Allah ? Ceci n'est pas valide, même si la condition était posée cent fois.

++ montant du contrat précisé. Aïcha prête à payer en une fois. Prophète entend dispute Aïcha/esclave. Il fait un sermon.

++ le mari de Barira était un esclave. Le prophète a laissé Barira décider si elle voulait rester dans ce mariage. Elle a décidé d'en sortir. Et si son mari n'était pas un esclave le prophète ne lui aurait pas laissé le choix.



22. LIVRE DU CONTRAT D'AGRICULTURE

Le prophète entend une dispute à la porte.
Un homme veut que ses dettes lui soient remises et l'autre demande de l'indulgence mais il refuse.
-Par Allah, je ne le ferai pas.
Le prophète sort :
-Où est celui qui jure par Allah de ne pas faire de bien ?
-C'est moi, ô prophète. Il fera comme bon lui semble.


Lorsque les derniers versets de la sourates la vache furent révélés, le prophète est sorti et les a récités aux gens et puis il leur a interdit le commerce du vin.

++ versets sur l'usure. Sorti à la mosquée.


Le prophète a acheté à terme des céréales à un juif et lui a donné une cotte de maille //fer comme garantie.

An-Nawawi :
Pourquoi a-t-il traité avec le juif plutôt qu'avec un compagnon ?
-Pour en montrer la permission.
-Car seul ce juif avait ce qu'il cherchait.
-Parce que les compagnons refusaient de recevoir de l'argent de vente de la part du prophète. Alors il est allé voir le juif pour ne pas les embarrasser.


Il y avait un litige entre Abu Salama et sa tribu à propos d'une terre. Il en a parlé à Aïcha.
-Ô Abu Salama, évite cette terre car le prophète a dit : "Celui qui usurpe un empan de terre, portera autour du cou sept terres." @...



25. LIVRE DU TESTAMENT


Le prophète n'a laissé ni dinar, ni dirham, ni chèvres, ni chameaux. Et il n'a laissé aucun testament (sur ses biens matériels car il n'avait rien).


Il a été fait mention devant Aïcha que le prophète avait laissé un testament en faveur de 'Ali.
-Quand a-t-il fait ce testament alors que je le soutenais sur ma poitrine - ou sur mes genoux - et il a demandé une bassine, puis il a succombé sur mes genoux sans que je ne me rende compte qu'il était mort. Alors quand a-t-il fait ce testament en sa faveur ?



29. LIVRE DES PEINES


Le prophète coupait le voleur pour un quart de dinar et plus.


Prophète :
-On ne coupe pas la main //du voleur sauf pour un quart de dinar et plus.

An-Nawawi :

Conditions :

-Lieu sûr (sauf selon Dawud).
-Clair que le voleur n'a aucun droit.
-Victime porte plainte.
-Montant minimal.

Ibn Umar : le prophète a coupé la main pour le vol d'un bouclier d'une valeur de trois dirhams.

1/4 dinar (hadith Aïcha) ou 3 dirhams (hadith Ibn Umar) ?


-1/4 de dinar : Shafi'i, Aïcha, [Tabari], majorité savants.
-1/4 de dinar ou 3 dirhams : Malik, Ahmad, Ishaq.
-4 dirhams : certains compagnons.
-10 dirhams : Abu Hanifa, ses disciples.
-1, 5, 40.
-Pas de minimum : zahirites, kharijites.

1/4 de dinar est l'avis authentique car le prophète a fixé explicitement ce montant, et pour le bouclier de 3 dirhams on doit comprendre que ça valait plus qu'1/4 de dinar et c'est un cas particulier non généralisable.
Réponse aux hanafites : Les hadiths sur le bouclier de 5 ou 10 dirhams sont da'if.


-Du vivant du prophète, on ne coupait pas la main du voleur pour moins du prix d'un bouclier ou d'une armure, les deux ayant une certaine valeur.

Les Quraish s'inquiétaient pour une femme qui avait volé.
-Qui ira parler d'elle au prophète ?
-Qui d'autre que Usama (ibn Zayd), le bien aimé du prophète, osera ?
Alors Usama lui en a parlé. Le prophète dit alors :
-Es-tu en train d'intercéder à propos d'une peine prescrite par Allah ?
Puis se leva et dit :
-Ô les gens, ceux qui sont venus avant vous ont péri car lorsqu'une personne de haut rang volait, ils l'épargnaient, et si quelqu'un de bas rang volait, ils lui appliquaient la peine prescrite. Par Allah, si Fatima, fille de Muhammad volait, je lui couperais la main."

++ après la conquête de la Mecque. Elle est emmenée au prophète. La visage du prophète change de couleur. Usama demande pardon. Discours quand la nuit est tombée. Puis il donna l'ordre et sa main fut coupée.
Aïcha :
Son repentir était sincère. Plus tard elle s'est mariée et elle venait me voir et je transmettais ses besoins au prophète.

//
Une femme de la tribu de Makhzum empruntait des choses (aux gens) et ensuite niait l'avoir fait. Le prophète ordonna que sa main soit coupée.
Ses proches sont venus parler à Usama ibn Zayd (pour qu'il intercède pour elle).
[idem]



30. LIVRE DES DÉCISIONS JUDICIAIRES


Hind est venue voir le prophète :
-Abu Sufyan est avare. Il ne me donne pas de quoi m'entretenir moi et mes enfants, si bien que je prends de son argent à son insu. Est-ce un péché pour moi ?
-Prends de son argent ce qu'il te suffit à toi et tes enfants.

++ Plus long. -Y a-t-il un mal si je dépense pour ses//nos enfants de son argent sans sa permission ? -Il n'y a pas de mal si tu dépenses pour eux raisonnablement.

An-Nawawi :
Divergences. Règle générale ou particulière ? Obligatoire de demander au juge ou non ?


Celui qui innove dans nos affaires (religieuses) ce qui n'y est pas, cela est rejeté.

//
Celui qui accomplit un acte qui n'est pas dans notre affaire, il est rejeté.



32. CHAPITRE DU DJIHAD


Quand le prophète est mort, ses épouses ont choisi d'envoyer Uthman auprès d'Abu Bakr pour demander leur héritage du prophète.
Aïcha : Le prophète n'a-t-il pas dit : "Nous (les prophètes) ne laissons pas d'héritage. Ce que nous laissons est de l'aumône." ?


Fatima a envoyé quelqu'un demander à Abu Bakr son héritage de ce qu'Allah a accordé au prophète à Médine et à Fadak et le restant du cinquième du butin du Khaibar // Fatima et 'Abbas.
Abu Bakr : "Le prophète a dit : "Nous ne laissons pas d'héritage. Ce que nous laissons est de l'aumône. La famille du prophète vivra des revenus de ces biens." Et par Allah, je ne changerai pas le statut des aumônes du prophète qui restera tel qu'il était de son vivant. Je ferai comme faisait le prophète."
Abu Bakr refusa de donner le moindre bien à Fatima qui fut alors en colère contre lui à cause de ça. Elle l'ignorait et ne lui parlait plus jusqu'à la fin de sa vie. Elle vécut six mois après la mort du prophète. Quand elle est morte, son mari 'Ali l'a enterrée à la nuit. Il n'a pas informé Abu Bakr de sa mort et a fait la prière funéraire lui-même. Du vivant de Fatima, 'Ali recevait de l'attention de la part des gens. Après sa mort il sentait un éloignement sur leurs visages envers lui. Alors il a cherché à faire la paix avec Abu Bakr et lui a porté allégeance. Il ne l'avait pas encore fait durant ces mois.
Il envoie quelqu'un demander à Abu Bakr de lui rendre visite seul. Il ne voulait pas que Umar soit là.
Umar :  "Par Allah, tu ne vas pas leur rendre visite seul."
Abu Bakr :  "Que vont-ils me faire ? Par Allah, je leur rendrai visite."
Il y va. 'Ali fait un discours en commençant par la shahada.
'Ali : Nous reconnaissons ton excellente moralité et ce qu'Allah t'a accordé. Nous n'envions pas ta faveur (calife) qu'Allah t'a accordée, mais tu l'as fait seul (sans nous consulter) et nous pensions que nous avions le droit (d'être consultés) compte tenu de notre lien de parenté avec le prophète.
Il continua son discours jusqu'à ce que Abu Bakr pleure.
Abu Bakr : Par Allah, les proches parents du prophète me sont plus chers que les miens. En ce qui concerne notre litige à propos des biens, je ne me suis point écarté de la justice ni égaré et je n'ai pas fait autre chose que ce que le prophète faisait.
'Ali : Cet après-midi sera pour l'allégeance.
Après sa prière de midi Abu Bakr fait un sermon en parlant du statut de 'Ali, expliquant son retard et implorant pardon à Allah. Puis 'Ali vante les mérites d'Abu Bakr et explique pourquoi il refusait, ce n'était pas par jalousie mais parce qu'il n'a pas aimé ne pas avoir été consulté.
Les musulmans ont étés satisfaits et ont dit : Tu as fait la bonne chose.
Et ils étaient à nouveau attentionnés envers 'Ali depuis qu'il a agi correctement.

//
Abu Bakr : Je ne ferais rien d'autre que ce que faisait le prophète. Je crains que si j'agis contre ses consignes je dévie du droit chemin.
Umar a donné les revenus de Médine à 'Ali et 'Abbas (finalement 'Ali). Biens de Khaybar et Fadak gardés pour ses devoirs et en cas de nécessité.


Sa'd a été blessé le jour de la bataille de la tranchée. Une flèche a percé une artère de son avant-bras. Le prophète a dressé une tente pour lui dans la mosquée et se renseignait sur son état de santé. Lorsqu'il est revenu de la tranchée, qu'il a déposé les armes et qu'il s'est lavé, Djibril lui est apparu, il retirait de la terre de ses cheveux et dit : Tu as déposé les armes. Par Allah, nous ne l'avons pas fait. Alors marche contre eux.
-Où ?
Il désigna les Banu Qurayza. Alors le prophète les combattit. Ils se rendirent au jugement du prophète, mais il le confia à Sa'd qui dit : Mon jugement est que ceux étant capables de combattre soient tués, leurs femmes et enfants fait prisonniers et leurs biens distribués.


La blessure de Sa'd commençait à cicatriser. Il a invoqué pour être soigné si la guerre n'était pas encore terminée afin de pouvoir combattre à nouveau, ou pour que sa plaie s'ouvre si la guerre était terminée afin de mourir de sa blessure. Sa plaie s'est mise à saigner. Les gens n'avaient pas peur, sauf quand le sang coulait vers eux. Dans la mosquée il y avait aussi la tante des Banu Ghifar. Ils ont dit : Ô les gens de la tente, qu'est-ce qui nous arrive de chez vous ? C'était la blessure de Sa'd qui saignait et il en est mort.


-Ô prophète, as-tu vécu un jour pire que le jour de Uhud ?
Il lui répond le jour de 'Aqaba. Il a invité quelqu'un à l'islam qui a refusé.
Djibril est apparu. Il lui dit qu'Allah lui a envoyé l'ange des montagnes pour qu'il puisse lui ordonner ce qu'il veut à propos de ce peuple. L'ange lui propose de les écraser sous les deux montagnes.
-J'espère plutôt qu'Allah fasse naître de leur descendance des personnes qui adoreront Allah l'Unique sans rien lui associer.


En chemin pour Badr un homme vient rencontrer le prophète pour le rejoindre et avoir une part du butin. Il lui demande si il croit en Allah et son messager. Il répond que non. -Va'ten, je ne cherche pas l'aide d'un associateur.
Une autre fois idem. Troisième fois il répond oui et le prophète accepte qu'il le rejoigne.



33. LIVRE DU GOUVERNEMENT


[...] Prophète :
-Ô Allah, celui qui a une autorité sur ma nation et se comporte durement envers eux, sois dur contre lui, et celui qui est bon, sois bon envers lui.


Le prophète a été questionné à propos d'émigration.
-Il n'y a pas d'émigration après la conquête (de la Mecque), mais le djihad et les intentions. Et quand on vous appelle à la mobilisation, mobilisez-vous.


Quand les croyantes ont émigré à Médine elles étaient testées suivant ce verset :
"Ô Prophète! Quand les croyantes viennent te prêter serment d'allégeance, [et en jurent] qu'elles n'associeront rien à Allah, qu'elles ne voleront pas, qu'elles ne se livreront pas à l'adultère [...] alors reçois leur serment d'allégeance, et implore d'Allah le pardon pour elles. Allah est certes, Pardonneur et Très Miséricordieux." (60:12)
Les croyantes qui acceptaient ces conditions étaient considérées comme avoir porté allégeance. Et le prophète leur disait : Disposez, j'ai accepté votre allégeance.
Par Allah, la main du prophète n'a jamais touché la main d'une femme. Il recevait le serment d'allégeance verbalement. Par Allah, le prophète n'a jamais accepté le serment d'une femme si ce n'est ce qu'Allah lui a ordonné d'accepter, et la paume de sa main n'a jamais touché la paume d'une femme. Une fois qu'il avait accepté leur allégeance, il leur disait oralement qu'il l'avait accepté.


-Il n'a jamais touché une femmes avec sa main. Il recevait seulement le serment et ensuite il disait : Va, j'ai accepté ton allégeance.



35. LIVRE DES SACRIFICES


Le prophète a demandé à ce que lui soit emmené un bélier avec des pattes et un ventre noirs et du noir autour des yeux pour le sacrifier.
-Donne-moi un long couteau.
Puis :
-Aiguise-le sur une pierre.
Aïcha le fait. Il prend le couteau, couche le bélier et le sacrifie en prononçant une invocation.
-Bismillah. Ô Allah, accepte ceci de la part de Muhammad, de sa famille et de sa communauté.


Du vivant du prophète les pauvres des gens du désert venaient en ville lors de la fête du sacrifice. Le prophète disait :
-Conservez avec vous ce qui est suffisant pour trois (jours), et donnez le reste en aumône.
Plus tard, les musulmans ont dit :
-Ô prophète, les gens font des gourdes avec les animaux sacrifiés et en conservent la graisse fondue.
-Et alors ?
-Tu nous as interdit de manger la viande sacrifiée au-delà de trois jours.
-Je vous l'ai interdit pour ces personnes mais maintenant vous pouvez manger, conserver et donner en aumône.



36. LIVRE DES BOISSONS


@
-Ô mère des croyants,  dis-moi dans quoi le prophète a interdit de préparer le nabidh ?
-Il nous a interdit, aux gens de sa famille, de préparer le nabidh dans des gourdes et des jarres vernies.


Un groupe de gens d'Abd al-Qays sont venus voir le prophète et lui ont demandé à propos du nabidh. Il leur a interdit de le préparer dans des jarres vernies, vases de bois, gourdes et hantam.  الدُّبَّاءِ وَالنَّقِيرِ وَالْمُزَفَّتِ وَالْحَنْتَمِ


Il a été demandé au prophète à propos du Bit'i.
-Toute boisson enivrante est interdite.


Nous préparions le nabidh pour le prophète dans une peau, le haut était fermé et il y avait un trou (dans le bas). Nous le préparions le matin et il le buvait le soir, et nous le préparions le soir et il le buvait le matin.


Prophète :
Une famille qui a des dates n'aura pas faim.


-Ô Aïcha, une famille qui n'a pas de dates, ses membres auront faim.
Il a dit ça deux ou trois fois.


Prophète :
Les dates ajwa de Aliya contiennent un remède, ou sont un antidote, le matin tôt.


Prophète :
Quel bon assaisonnement que le vinaigre.



37. LIVRE DES VÊTEMENTS ET PARURES


@
J'ai rendu visite à Aïcha, elle nous a sorti des vêtements et a dit que le prophète est mort dedans. ++ juré par Allah


Le prophète est sorti un matin en portant un manteau مِرْطٌ de poils noirs avec un motif de selle de chameau.

An-Nawawi :
Le mot "mirt" désigne l'étoffe de laine, de poils d'animaux, de toile, de feutre, etc. Al-Khattabi explique qu'il s'agit d'un habit qu'on porte pour couvrir la partie inférieure du corps (comme un pagne). Al-Nadr affirme quant à lui que le mirt couvre la partie supérieure du corps et n'était porté que par les femmes, comme il est toujours de couleur verte. Mais ce hadith réfute son avis. En fait, ce manteau comportait un motif représentant une celle de chameau,. Il n'y a donc pas d'inconvénient à porter des habits comportant de tels dessins. Car seuls les représentations figurées sont prohibées.


Le coussin sur lequel le prophète se couchait était fait de cuir rembourré de fibres.

// matelas.


Djibril avait promis au prophète de venir à une certaine heure, mais il n'est pas venu. Il avait un bâton dans les mains, il le jeta et dit :
-Jamais Allah ou ses messagers ne délaissent leurs promesses.
Puis il vit un chiot sous son lit :
-Ô Aïcha, quand ce chien est-il entré ?
-Par Allah, je ne sais pas.
Il ordonna qu'on le sorte. Puis Djibril est venu et le prophète lui a dit :
-Tu m'avais fait une promesse, je t'ai attendu mais tu n'es pas venu.
-C'est le chien dans ta maison qui m'a empêché, car nous n'entrons pas dans une maison dans laquelle se trouve un chien ou un dessin.

An-Nawawi :

Pourquoi le chien empêche la venue des anges ?
-Le chien mange ses impuretés et certains chiens sont dits démons.
-Mauvaise odeur du chien.
-Il est interdit d'en adopter. Celui qui le fait est puni par sa privation d'entrée des anges chez lui, leur prière chez lui, etc.
(ne concerne pas les anges scribes)


Un compagnon demande à propos du hadith "les anges n'entrent pas..." si elle a entendu le prophète le dire.
-Non, mais je te raconte ce que je l'ai vu faire. Je témoigne qu'il est sorti pour une expédition. J'ai pris un tapis et j'ai couvert la porte avec. Quand il est rentré il a vu le tapis et j'ai vu sa désapprobation sur son visage. Il l'a tiré au point de le déchirer et a dit :
-Allah ne nous a pas ordonné de couvrir la pierre et l'argile.
On l'a coupé et en avons fait deux coussins rembourrés de fibres et il n'en fit aucun reproche.

// Il l'a déchiré. -Les gens qui auront le châtiment le plus sévère le jour de la Résurrection sont ceux qui imitent la création d'Allah.


Nous avions un rideau avec des dessins d'oiseaux//chevaux ailés dessus. Lorsqu'un visiteur entrait il le voyait en face de lui. Le prophète a dit :
-Change-les, car à chaque fois que j'entre je les vois et ça me rappelle la dunya.
Nous avions un drap avec des motifs en soie et nous le portions.


Aïcha a acheté un tapis avec des dessins dessus. Quand le prophète l'a vu il est resté à la porte sans entrer. Aïcha a vu la désapprobation du prophète sur son visage.
-Ô prophète, je me repens auprès d'Allah et Son Messager. Quel péché ai-je commis ?
-Qu'est-ce que ce tapis ?
-Je l'ai acheté pour toi afin que tu t'asseois dessus et te reposes.
-Les dessinateurs de ces dessins seront châtiés et il leur sera demander de donner vie à ce qu'ils ont essayé de créer.
Puis il a dit :
-Les anges n'entrent pas dans une maison dans laquelle il y a un dessin.


Une fille ansar qui est tombée malade et a perdu ses cheveux a été mariée. Ils ont pensé à lui mettre des faux cheveux. Ils ont demandé au prophète et il a maudit la femme qui pose des faux cheveux et celle qui en demande.

// son mari veut qu'on lui mette des faux cheveux. -La femme qui ajoute des faux cheveux est maudite.

An-Nawawi :

Cheveux d'humains : interdit d'après hadiths + dignité humaine (interdiction d'utiliser une partie d'un corps humain).

D'animaux : interdit d'après hadiths + impureté.

Exception pour la femme qui a un mari/maître :
1. permis 
2. permis s'il lui autorise (avis le plus authentique)
3. illicite

(idem pour teinture visage/cheveux, doigts (henné) : licite si autorisation mari/maître)

/// Autres écoles (si pas cheveux d'humain ni animal impur) :
-Hanafite : permis
-Malikite : interdit
-Hanbalite : interdit / détestable


Une femme demande au prophète si elle peut dire à sa co-épouse que son mari lui a donné une chose alors que ce n'est pas vrai.
-Celui qui prétend avoir eu ce qu'on ne lui a pas donné est comme celui qui porte des vêtements d'imposture.

An-Nawawi :
1. se faire passer pour un riche (mensonge)
2. se faire passer pour plus pieux que l'on est (habits trompeurs, d'ostentation)
3. porter les habits d'un autre en prétendant qu'ils sont à nous
4. porter de beaux habits pour que son faux témoignage soit accepté
etc.


38. LIVRE DES BONNES MANIERES

(À propos d'un nouveau-né envoyé au prophète pour lui frotter une datte mâchée (tahnik).)
On a mis un certain temps avant d'en trouver. Le prophète en a mâché puis craché dedans. Ainsi, la première chose qui soit entré dans son ventre était la salive du prophète.


Les nouveaux-nés étaient emmenés au prophète. Il les bénissait et frottait leur palais avec des dattes.


On a emmené Abdullah ibn Zubayr au prophète pour qu'il mette de la salive dans sa bouche et on a dû chercher longtemps la datte.



39. LIVRE DES SALUTATIONS

Un groupe de juifs a dit au prophète : "que la mort soit sur toi" (assamu alaykoum).
-Que la mort soit sur vous ainsi que la malédiction.
-Ô Aïcha, certes Allah aime la douceur en toute chose.
-N'as-tu pas entendu ce qu'ils ont dit ?
-C'est pourquoi j'ai dit : "et sur vous".

//
Juifs : Que la mort soit sur toi, ô Abu al-Qasim.
-Et sur vous.
-Mais que la mort soit sur vous ainsi que la malédiction.
-Ô Aïcha, ne sois pas rude (فَاحِشَةً).
-N'as-tu pas entendu ce qu'ils ont dit ?
-Ne leur ai-je pas répondu quand ils ont dit cela ? J'ai dit : et sur vous.

//
-Ô Aïcha, Allah n'aime pas la vulgarité.
Allah révéla alors ce verset :
"[...] Et quand ils viennent à toi, ils te saluent d'une façon dont Allah ne t'a pas salué, et disent en eux- mêmes: "Pourquoi Allah ne nous châtie pas pour ce que nous disons?" L'Enfer leur suffira, où ils brûleront. Et quelle mauvaise destination!" [58:8]

An-Nawawi :

Consensus : répondre aux gens du Livre par "sur vous" ou "et sur vous".
D'après certains, interdit de rendre le salut.
D'après certains, permis de répondre "et que la paix soit sur vous" sans ajouter la miséricorde (avis rejeté par An-Nawawi).

Que voulait dire le prophète ?

1. tout le monde devra mourir
2. "sur vous uniquement"

Saluer les mécréants en premier :
-interdit 
-permis (avis minoritaire, rejeté par An-Nawawi)

"Le hadith recommande de ne pas prêter attention aux comportements inconsidérés et absurdes des égarés, tant que cela n'implique pas une atteinte à la religion."

Shafi'i : "L'homme perspicace et sage est celui qui étant attentif, fait semblant d'être inattentif."

Remarque : 
"Ne saluez pas les juifs et les chrétiens en premier. Et si vous les rencontrez sur le chemin, contraignez-les au passage le plus étroit." (Abu Huraira)
An-Nawawi : Il ne faut pas céder au dhimmi le milieu du chemin quand les musulmans y circulent. Mais quand le chemin n'est pas encombré, il n'y a pas de mal à le laisser passer normalement. Il faut le serrer mais non au point où il risque de tomber dans un fossé et de se cogner contre un mur, etc.


Sauda est sortie pour faire ses besoins, après la prescription du voile. Elle était corpulente et de grande taille parmi les femmes et elle était reconnaissable. Umar l'a vue et a dit :
-Ô Sauda, par Allah tu ne peux pas te cacher de nous. Alors fais attention quand tu sors.
Elle est rentrée et l'a raconté au prophète. Il a eu une révélation et a dit :
-Il vous a été permis de sortir pour vos besoins.

//
Les femmes du prophète sortaient la nuit pour leurs besoins sur un terrain vague.
Umar disait au prophète de voiler ses femmes mais il ne le faisait pas.
Alors une nuit quand Sauda est sortie Umar lui a dit :
-On te reconnaît, ô Sauda.
Il dit cela dans le but que soit révélé le voile. Puis Allah a révélé le voile.

An-Nawawi : 
Leçons :
-Vertu de Umar.
-Conseiller les gens de mérite et les supérieurs sur les affaires les concernant en insistant sur eux.
-Permis à la femme de sortir du foyer pour ses besoins sans demander l'autorisation à son mari car c'est permis par la Loi.
Rq : Il est question du voile spécifique aux femmes du prophète (se couvrir visage, mains, silhouette).


Un efféminé (مُخَنَّثٌ) venait voir les épouses du prophète. Il était considéré comme n'ayant pas de désir sexuel.
Un jour le prophète est venu alors qu'il était assis avec une de ses épouses et il était en train de décrire le corps d'une femme en disant : De face elle a quatre replis et de dos huit.
Prophète :
-Ne vois-je pas que celui-là sait ce qu'il y a ici !?
Suite à cela elles se voilaient devant lui.

An-Nawawi :
Efféminé = celui qui s'apparente aux femmes par son comportement, sa façon de parler, ses gestes.
Deux sortes :
1. L'efféminé qui ne l'est pas naturellement et s'approprie les caractères, gestes, attitudes, propos et tenues des femmes. C'est ce genre qui est condamné et maudit dans les hadiths authentiques.
2. L'efféminé inné. Il est créé ainsi par Allah. Il n'est donc pas blâmable, ni condamnable, ni ne mérite de châtiment, car il n'est pas responsable de sa nature. 


Quand le prophète était malade, Djibril récitait : بِاسْمِ اللَّهِ يُبْرِيكَ وَمِنْ كُلِّ دَاءٍ يَشْفِيكَ وَمِنْ شَرِّ حَاسِدٍ إِذَا حَسَدَ وَشَرِّ كُلِّ ذِي عَيْنٍ


Un juif avait lancé un sort sur le prophète de sorte qu'il imaginait avoir fait une chose alors qu'en fait il ne l'avait pas faite. Jusqu'à ce qu'un jour ou une nuit il fit des invocations plusieurs fois puis me dit :
-Ô Aïcha, sais-tu que Allah m'a montré ce que je lui ai demandé ?
Il raconte sa vision dans laquelle il apprend qu'on l'a empoisonné avec un peigne qui se trouve dans un puits.
Il s'y rend avec des compagnons.
-Ô Aïcha, par Allah, cette eau était jaune comme du henné et ses palmiers étaient comme des têtes de démons.
Aïcha lui demande pourquoi il ne l'a pas brûlé.
-Allah m'a guéri et je ne veux pas causer du mal aux gens alors j'ai ordonné de l'enterrer.

// elle lui dit de le retirer. Pas la fin (enterrer).


An-Nawawi : 

"Certains hérétiques ont désapprouvé ce hadith prétendant qu'il porte atteinte au rang du prophète."

Infaillibilité : dans la transmission du message et dans le cadre de sa mission.

Faillibilité : dans les choses temporelles.

"Cependant, il ne tenait pas pour vrai ces imaginations et de là, son jugement était sain."

Le Cadi 'Iyad a dit : "Les versions de ce hadith montrent que la magie a affecté uniquement le corps du prophète à l'exclusion de la raison, de son coeur et de son jugement [...] ce sont des représentations visuelles et non pas un dérèglement affectant la raison. Or, cela n'implique aucun doute au sujet de sa mission et ne saurait servir aux hérétiques comme moyen de s'attaquer à l'authenticité et l'intégrité de son Message."


Quand quelqu'un parmi nous tombait malade, le prophète passait sur lui sa main droite et disait :  أَذْهِبِ الْبَاسَ رَبَّ النَّاسِ وَاشْفِ أَنْتَ الشَّافِي لاَ شِفَاءَ إِلاَّ شِفَاؤُكَ شِفَاءً لاَ يُغَادِرُ سَقَمًا
Lorsqu'il est tombé malade et que sa maladie s'est aggravée, j'ai pris sa main pour faire comme il faisait, mais il retira sa main de la mienne et dit : Ô Allah, pardonne-moi et fais-moi rejoindre le Compagnon.
J'étais encore en train de l'observer alors qu'il s'en alla.


Quand le prophète visitait un malade il invoquait pour lui (ruqya) et disait : أَذْهِبِ الْبَاسَ رَبَّ النَّاسِ اشْفِهِ أَنْتَ الشَّافِي لاَ شِفَاءَ إِلاَّ شِفَاؤُكَ شِفَاءً لاَ يُغَادِرُ سَقَمًا


Quand un membre de sa famille était malade (//lui-même), il soufflait sur lui en récitant les sourates protectrices.
Et quand il a eu sa maladie mortelle je soufflais sur lui et je passais sa main sur son corps car elle avait (//en espérant qu'elle ait) plus de baraka que la mienne.


@
Al-Aswad demande à Aïcha à propos de la ruqya.
-Le prophète l'a autorisée à une famille Ansar pour soigner tout type de venin.

// venin du scorpion


Quand quelqu'un était malade ou blessé, il posait son index sur le sol puis le levait en disant : "Au nom d'Allah, la poussière de notre terre avec la salive de l'un d'entre nous sera un moyen par lequel notre maladie sera guérie par la permission de notre Seigneur."


Le prophète m'a ordonné d'utiliser la ruqya contre le mauvais oeil.


Prophète :
-La fièvre vient d'une bouffée de l'Enfer, alors rafraîchissez-la avec de l'eau.


On a donné un médicament (ladud*) au prophète durant sa maladie mais il fit signe de ne pas le faire  لاَ تَلُدُّونِي
Nous nous sommes dit que c'était l'aversion du malade pour le ladud.
Puis lorsqu'il se réveilla il dit : Il n'y aura personne parmi vous qui n'aura pas le ladud à part al-Abbas car il ne vous à pas assistés.
لاَ يَبْقَى أَحَدٌ مِنْكُمْ إِلاَّ لُدَّ غَيْرُ الْعَبَّاسِ فَإِنَّهُ لَمْ يَشْهَدْكُمْ


An-Nawawi :

*Ladud : administration du médicament par le coin de la bouche, avec le doigt ou autrement, en lui frottant contre le palais.

Le prophète a ordonné de leur administrer le médicament de cette façon en tant que punition pour avoir agi contrairement à sa volonté qu'il leur avait exprimée par un signe, à savoir de ne pas lui administrer le médicament ainsi.


Aïcha disait à des personnes endeuillées de manger de la talbina (plat à base de farine d’orge, de lait et de miel) car le prophète a dit que ça réconforte le coeur et diminue le chagrin.


-Ô prophète, les voyants nous disent des choses que nous trouvons être vraies.
-Cette parole vraie a été saisie par un djinn et envoyée dans l'oreille de son ami avec plus de cent mensonges.

//
Les gens demandent au prophète à propos des voyants.
-Ils ne sont rien.
-Ô prophète, ils disent parfois des choses que nous trouvons être vraies.
[...]


Le prophète a ordonné de tuer le serpent à rayures* car il affecte la vue et provoque l'avortement.

// le serpent à queue courte et le serpent à rayures doivent être tués


*une espèce qui a deux lignes blanches sur le dos



Le prophète a dit que le gecko était un nuisible.

++ Je n'ai pas entendu qu'il ait ordonné de les tuer.




40. LIVRE DES PAROLES DE BIENSÉANCE


Nul d'entre vous ne doit dire خَبُثَتْ نَفْسِي (khabuthat nafsi) mais لَقِسَتْ نَفْسِي (laqisat nafsi).

An-Nawawi :
Les deux expressions ont le même sens ("je suis de mauvaise humeur"), mais la première est plus grossière.




43. LIVRE DES VERTUS


J'ai entendu le prophète dire en compagnie de ses compagnons :
-Je serai sur le bassin et attendrai ceux parmi vous qui me rejoindront. Par Allah, certaines personnes seront empêchées de me rejoindre et je dirai : "Seigneur, ils sont de moi et de ma oumma". Et Il dira : "Tu ne sais pas ce qu'ils ont fait après toi, ils n'ont fait que se retourner sur leurs talons".


Des bédouins sont venus voir le prophète :
-Fais-tu des baisers à tes enfants ?
-Oui.
-Par Allah, nous ne le faisons pas.
-Que puis-je faire si Allah vous a retiré votre miséricorde ?

// la miséricorde de votre coeur


Lorsque le prophète devait choisir entre deux choses, il choisissait la plus simple, sauf s'il s'agissait d'un péché. Car si c'était un péché, il était celui qui en était le plus éloigné de tous les gens.
Et le prophète ne s'est jamais vengé pour lui-même, à moins que n'ait été violé ce qu'Allah a rendu sacré.

An-Nawawi : 

Exemples (de choix le plus simple) :
-entre deux peines à appliquer
-entre la guerre ou la jizya (mécréants)
-entre le zèle ou la restriction au minimum (culte)

"sauf s'il s'agissait d'un péché"
Ce cas pourrait se présenter lorsque les impies et les hypocrites lui proposent de choisir entre deux alternatives. Mais lorsque le choix est donné par Allah ou proposé par les musulmans, l'exception n'a pas lieu d'être.

Il ne se vengeait pas pour une offense personnelle (parole, acte) mais lorsque les interdits d'Allah étaient violés et Sa Loi transgressée. (Il vengeait Allah.)


Le prophète n'a jamais frappé avec sa main, ni une femme, ni un esclave, sauf quand il combattait fisabilillah.
Et il ne s'est jamais vengé [...].

An-Nawawi :
Le hadith implique que même s'il est permis de frapper l'épouse, le domestique ou la bête par mesure de discipline, il est préférable de s'en abstenir.


Quand la révélation descendait au prophète, même par des matins froids son front transpirait.


Quelqu'un demande au prophète comme se passe ses révélations.
-Parfois elle me vient comme le tintement d'une cloche et c'est le plus pénible pour moi et quand c'est terminé j'ai retenu. Et parfois un ange sous forme humaine vient à moi et je retiens ce qu'il dit.

An-Nawawi :
Les savants expliquent que cela permettait de neutraliser son ouïe de sorte que qu'il n'entende plus rien d'autre que la voix de l'ange et que son esprit soit complètement concentré à recevoir la révélation.


Le prophète est mort à soixante-trois ans.


Le prophète fit un certain acte par facilité. Quand certains parmi ses compagnons l'apprirent c'était comme s'ils n'approuvaient pas cette chose et ils évitaient de le faire.
Cela parvint au prophète et il fit un sermon.
-Qu'ont certains hommes qui ayant appris une chose que j'ai faite par facilité l'ont désapprouvée et l'ont évitée ? Par Allah, j'ai une meilleure connaissance d'Allah qu'eux et je crains plus Allah qu'eux.

++ Il en fut si énervé que sa colère se vit sur son visage



44. LIVRE DES MÉRITES DES COMPAGNONS

@
Quelqu'un demande à Aïcha qui le prophète aurait désigné pour le succéder s'il avait désigné quelqu'un.
-Abu Bakr.
-Et après Abu Bakr ?
-Umar.
-Et après Umar ?
-Abu Ubaidah ibn al-Jarrah.
Et elle s'est arrêtée là.


Le prophète durant sa maladie m'a demandé d'appeler Abu Bakr et mon frère afin qu'il écrive un document, car il craignait que quelqu'un désire (lui succéder) et dise qu'il est le meilleur prétendant alors qu'Allah et les croyants n'admettent qu'Abu Bakr.

An-Nawawi :

Divergence sur le classement des compagnons par ordre de mérite.
Certains disent qu'il ne faut pas les classer.
La quasi-totalité des savants soutiennent leur classement.

Le plus méritant :
Sunnites : Abu Bakr.
Khattabites : Umar.
Rawandites : al-Abbas.
Shi'ites : 'Ali.

Les sunnites s'accordent que la primauté revient à Abu Bakr, suivi de Umar, puis selon la quasi-totalité des sunnites Uthman, puis 'Ali. Certains sunnites de Kufa donnent la primauté à 'Ali sur Uthman. Or, selon l'avis correct et commun, Uthman a la primauté sur 'Ali.

Consensus sur la validité des califats de Uthman et 'Ali.

Mu'awiya était un homme de mérite et faisait partie de l'élite des compagnons.
Les guerres qui ont eu lieu, avaient pour cause que chacune des parties en conflit, se fondait sur une opinion qu'elle croyait juste, sachant que tous les compagnons étaient intègres ('udul) et que leurs guerres intestines étaient suscitées par des interprétations juridiques diverses, comme c'est le cas d'ailleurs de leur divergence sur d'autres questions secondaires du droit. Mais tout cela ne prive aucun d'eux de la qualité d'intégrité puisque les jurisconsultes divergent également aux époques ultérieures sur des questions relatives, entre autres, aux délits de sang (meurtres et agressions physiques), sans que cela n'implique nécessairement la défaillance ou l'incompétence de l'un d'entre eux.

Il faut savoir en outre, que la situation était très ambiguë et confuse à l'origine de ces guerres. Il en a donc résulté la divergence de leurs ijtihads et ils se sont divisés en trois grands groupes :

1. Un premier groupe jugeant, de par leur ijtihad, que tel parti est juste et que ses adversaires sont des rebelles. D'où, il leur incombait de le soutenir et de combattre les dissidents selon leur opinion qu'ils ont adoptée. Ils ont alors agi conformément à cela, sachant qu'il était interdit aux partisans de cette opinion de manquer à l'obligation de soutenir l'imam juste dans sa guerre contre les rebelles, selon leur conviction.

2. Un autre groupe jugea, contrairement au premier et partant de son propre ijtihad que le parti juste était plutôt l'autre. Aussi, leur incombait-il de soutenir celui-ci et de combattre ceux qui s'y rebellent.

3. Enfin, le troisième groupe, jugeant que l'affaire était trop confuse et ambiguë, prit position sceptique vis-à-vis du contentieux, et ne se déclara pour aucun des deux partis en conflit. Ce groupe se tint alors à l'écart et soutint une attitude neutre. Cette neutralité s'imposait obligatoirement à ce groupe, car partant de sa conviction, il lui était interdit de combattre un musulman à moins d'une preuve justifiant ce combat. Par ailleurs, si ce groupe était arrivé à juger que tel parti des deux était juste, il ne lui aurait pas été loisible de manquer au devoir de le soutenir dans son combat contre les rebelles.

Ainsi, tous les compagnons quelle que fut leur attitude, sont excusés. Et c'est pourquoi, les gens justes (ahl al-haqq) et ceux qui font autorité en la matière de consensus, s'accordent sur la recevabilité de leur témoignage et de leur transmission scripturaire ainsi que sur leur parfaite intégrité. Que Dieu les agrée tous.


Prophète :
Il y a eu parmi les peuples avant vous des personnes inspirées et si il y en avait dans ma oumma, Umar serait l'un d'entre eux.


Le prophète était couché dans le lit chez moi avec ses cuisses ou jambes découvertes et Abu Bakr a demandé la permission de rentrer. Elle lui fut donnée et le prophète resta ainsi. [Umar idem]. Puis Uthman a demandé la permission de rentrer. Le prophète s'est assis est a mis ses vêtements (un rapporteur : "je ne dis pas que c'est arrivé le même jour").
Uthman est rentré et a discuté et dès qu'il fut parti Aïcha fait la remarque au prophète sur son changement d'attitude.
-Ne devrais-je pas être pudique (أَسْتَحِي) envers un homme de qui les anges sont pudiques ?

// portait le "mirt" (vêtement/couverture) de Aïcha   لاَبِسٌ مِرْطَ عَائِشَةَ
"Uthamn est un homme pudique et j'avais peur que si je l'acceptais dans cet état il ne m'aurait pas fait part de son besoin."
++ Uthman : il (le prophète) a dit à Aïcha de bien se couvrir.

An-Nawawi :
Argument pour l'avis selon lequel les cuisses ne font pas partie des parties intimes (awra). Mais pas un bon argument car le narrateur ne sait pas s'il s'agit des cuisses ou des jambes.


Le prophète était couché sur le lit et avait une insomnie.
-Si seulement un homme pieux parmi mes compagnons me gardait cette nuit.
On entendit le bruit d'armes.
Prophète : Qui est-ce ?
Sa'd ibn abi Waqqas : Ô prophète, je suis venu te garder.
Le prophète a dormi au point où je l'entendais ronfler.

// à son arrivée à Médine
-Qui es-ce ?
-C'est Sa'd ibn abi Waqqas.
-Qu'est-ce qui t'amène ?
-J'avais peur pour le prophète alors je suis venu le garder.
Le prophète a fait une invocation pour lui puis a dormi.

An-Nawawi :
C'était avant la révélation du verset :
"[...] Et Allah te protégera des gens [...]" (5:67)
suite à laquelle il n'a plus eu recours à une garde personnelle.


Aïcha dit à Urwa que deux de ses pères (Zubayr et Abu Bakr) font partie de ceux dont il est question dans le verset :
 "Ceux qui, quoiqu'atteints de blessure, répondirent à l'appel d'Allah et du Messager, il y aura une énorme récompense pour ceux d'entre eux qui ont agi en bien et pratiqué la piété." (3:172)


Le prophète est sorti un matin vêtu d'un manteau (mirt) de poil noir. Hasan est venu et il l'a fait entrer (dans le manteau), puis Husain est venu [idem] puis Fatima, puis 'Ali, puis le prophète a dit :
"[...] Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison [du prophète], et vous purifier pleinement." (33:33)

An-Nawawi :
Souillure = doute, supplice, ou péché.


Le prophète a annoncé à Khadija une maison (~palais ?) au paradis.


Je n'ai jamais été jalouse d'une femme comme j'ai été jalouse de Khadija.
Elle est morte trois ans avant qu'il (le prophète) m'épouse mais je l'entendais l'évoquer//il l'évoquait souvent et son Seigneur lui a ordonné de lui annoncer une maison de tige au paradis. Et quand il sacrifiait un mouton il le donnait à ses amies.

// Je n'ai jamais été jalouse d'une femme du prophète sauf Khadija alors que je ne l'ai pas rencontrée.
Quand le prophète égorgeait un mouton il disait : "Envoyez-le aux amies de Khadija".
Je l'ai irrité un jour en disant "Khadija".
Il a dit : "Son amour m'a été inspiré".

An-Nawawi :
"elle est morte trois ans avant qu'il m'épouse" 
Elle veut dire trois ans avant la consommation du mariage, et non pas avant sa conclusion. Car Khadija mourut environ un an et demi avant la conclusion du mariage d'Aïcha avec le prophète.


Le prophète ne s'est pas marié à une autre que Khadija jusqu'à sa mort.


Hala (soeur de Khadija) a demandé la permission pour voir le prophète et il a reconnu la (façon de demander la) permission de Khadija et il fut prit d'émotion et dit :
-Ô Allah, c'est Hala.
J'étais jalouse et j'ai dit :
-Pourquoi te rappelles-tu d'une des vieilles femme des Quraysh ~aux gencives rouges (édentée ?), morte depuis longtemps, alors qu'Allah l'a remplacée par mieux qu'elle ?

An-Nawawi :
Al-Misri et d'autres savants affirment que la jalousie des femmes est pardonnable et n'engendre pas de châtiment pour elles, vue leur nature.
C'est pourquoi Aïcha ne fut pas réprimandée par le prophète. Selon le Cadi, Aïcha a proféré ces propos malveillants envers Khadija, car elle était très jeune et elle n'avait probablement pas atteint la puberté en ce temps-là.


Prophète :
Je t'ai vue dans un rêve trois nuits quand un ange t'a emmenée à moi dans un vêtement de soie et a dit : "voici ta femme". Et quand j'ai découvert ton visage c'était toi alors j'ai dit : Si c'est de la part d'Allah, qu'Il le réalise.

An-Nawawi :
Nature du doute ("si c'est de la part d'Allah") :
1. Doute sur le caractère du rêve : clair ou symbolique à interpréter.
2. Doute sur le fait qu'il s'agit d'une épouse dans ce monde ou bien au paradis.
3. Ce n'est pas doute, le prophète affirmait plutôt un fait en employant une tournure hypothétique.
C'est l'une des figures de style de la rhétorique arabe dite "simulation d'ignorance par le connaisseur", ou encore "mélange du doute à la certitude".


-Je sais quand tu es satisfaite de moi et quand tu es en colère contre moi.
-Comment sais-tu cela ?
-Quand tu es satisfaite de moi tu dis "Non, par le Seigneur de Muhammad" et quand tu es en colère tu dis "Non, par le Seigneur d'Abraham".

++
-Oui, par Allah, ô prophète, je ne délaisse que ton nom.

An-Nawawi :
La brouille de Aïcha avec le prophète est due à la jalousie, pardonnable aux femmes dans beaucoup d'articles de la Loi, vu qu'elle est inhérente à leur nature, à tel point que Malik, entre autres savants de Médine, dit que la femme est dispensée de la peine prescrite quand elle accuse calomnieusement son mari du péché charnel, par jalousie. Malik argumente son avis par le hadith disant : "La femme jalouse ne peut discerner l'amont d'une rivière de son aval". Autrement, Aïcha aurait été coupable d'un bien grave péché. En effet, la brouille avec le prophète et la rupture des rapports avec lui constituent un péché grave et majeur. C'est pourquoi elle dit "je ne romps qu'avec ton nom". C'est-à-dire : "je m'abstiens uniquement de prononcer ton nom". Ce qui montre que son coeur et son amour pour le prophète restaient intacts. D'ailleurs la jalousie chez les femmes vient justement de l'excès d'amour. 


Aïcha jouait avec des poupées chez le prophète et quand ses amies venaient la voir elles se cachaient du prophète, lequel  les envoyait chez elle.

An-Nawawi :
Les fillettes fuyaient du prophète par timidité et respect et allaient se cacher dans un autre appartement. Le prophète les envoyait alors chez Aïcha par amabilité et gentillesse de sa part.
Le Cadi a dit : 
Les poupées sont exceptées des figures prohibées, de par ce hadith.
Surtout que ces jouets permettent de préparer les femmes, dès leur jeune âge, à leurs tâches ménagères et de mères. Les savants autorisent donc la vente et l'achat de poupées. On rapporte, cependant, que Malik considère répréhensible de les acheter. Mais l'on doit entendre que cet avis considère répréhensible plutôt d'en faire son gagne-pain, et qu'il vise à préserver la dignité des hommes honorables de pratiquer ce genre de commerce. Il n'entend donc pas la répréhension de jouer avec. L'opinion de la quasi-totalité des savants autorise de jouer avec les poupées. Alors qu'un certain groupe soutient que l'autorisation a été abrogée par l'interdiction de se doter de représentations figurées.


Les gens offraient des cadeaux le jour d'Aïcha, ils voulaient de cette façon satisfaire le prophète.


(long hadith)
Les femmes du prophète envoient Fatima demander au prophète de les traiter équitablement [en amour] par rapport à Aïcha. Fatima entre. Il est avec Aïcha dans son mirt. Il lui répond :
-Ô ma fille, n'aimes-tu pas ce que j'aime ?
-Oui.
-J'aime celle-ci (Aïcha).
Fatima repart. Les autres femmes lui disent de retourner parler au prophète. Elle refuse. Elles envoient Zainab. (Aïcha vante sa piété en la citant.) Zainab fait part au prophète de la requête de ses femmes et tient des propos offensants envers Aïcha. Aïcha essaie de voir dans les yeux du prophète si il désapprouverait qu'elle se défende. Une fois qu'elle pense qu'elle le peut, elle répond à Zainab durement. Le prophète dit en souriant : C'est la fille d'Abu Bakr.


Lors de sa maladie le prophète disait : "Où serai-je aujourd'hui ? Où serai-je demain ?"
Et quand c'était mon jour, Allah l'a appelé et il était entre mon cou et ma poitrine.

An-Nawawi :
"quand c'était mon jour"
Le jour qui était imparti à Aïcha selon le partage habituel des nuits.
Car sinon, le prophète avait passé tous ses derniers jours dans l'appartement d'Aïcha.


Avant de mourir il était appuyé contre la poitrine de Aïcha, elle l'a écouté et il a dit : "Ô Allah, pardonne-moi et accorde-moi Ta miséricorde et fais-moi rejoindre la Compagnie."

An-Nawawi :
La Compagnie = les prophètes qui habitent les lieux les plus élevés du paradis selon la quasi-totalité des savants (autre avis : Allah).


J'ai entendu (// je me souviens d'un hadith) qu'un prophète ne meurt pas avant d'avoir eu le choix entre la dunya et l'au-delà.
J'ai entendu le prophète, lors de sa maladie, dire d'une voix enrouée :
"[...] ceux-là seront avec ceux qu'Allah a comblés de Ses bienfaits: les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quels compagnons que ceux-là!" (4:69)
Je me suis dit qu'il venait d'avoir le choix.


Le prophète a dit lorsqu'il était en bonne santé : "un prophète ne meurt jamais avant d'avoir vu son siège au paradis et d'avoir choisi".
Quand il était à l'agonie et que sa tête reposait sur ma cuisse, il perdit connaissance un instant, puis leva les yeux au plafond et il dit : "Ô Allah, la Compagnie suprême".
Il ne nous a pas choisi nous. C'est la dernière parole prononcée par le prophète.


Quand le prophète partait en voyage il tirait au sort parmi ses femmes. Un jour c'est tombé sur Aïcha et Hafsa. Le prophète voyageait en chameau, et la nuit il était accompagné d'Aïcha et discutait avec elle.
Hafsa propose à Aïcha d'échanger leurs chameaux pour voir ce que voit l'autre. Elle accepte. Le prophète s'approche du chameau d'Aïcha. Il y avait Hafsa dessus. Il l'a saluée et l'a accompagné jusqu'à ce qu'ils descendent. Aïcha est jalouse. Elle met son pied dans les arbustes et dit :
"Ô Seigneur, envoie un scorpion ou un serpent me modre. Ton messager je ne peux rien lui dire."

An-Nawawi :
Ce comportement et ces propos d'Aïcha sont suscités par son excès de jalousie du prophète, sachant que la jalousie est pardonnable aux femmes, comme on a l'a déjà expliqué. 


Le prophète m'a dit que Djibril m'a dit عَلَيْكِ السَّلاَمَ
J'ai dit : وَعَلَيْهِ السَّلاَمُ وَرَحْمَةُ اللَّهِ

++ il voyait ce que je ne pouvais pas voir.


Aïcha était assise avec onze femmes et chacune parlait des qualités/défauts de leurs maris. (Long hadith.)
Elle le raconte au prophète.
-Je suis pour toi ce que Abu Zara était pour Umm Zara.


Lors de sa maladie le prophète a appelé Fatima pour lui dire un secret et elle a pleuré.
Il lui a dit autre chose et elle a souri/rigolé (فَضَحِكَتْ). Aïcha lui a demandé ce que c'était.
-Il m'a informé de sa mort et j'ai pleuré. Puis il m'a dit que je serai la première membre de sa famille à le rejoindre et j'ai souri/rigolé.

// Elle ne voulait pas révéler le secret malgré les questions d'Aïcha mais après sa mort elle l'a révélé. Le prophète lui a dit que chaque année Djibril récitait le Coran avec lui mais cette année il l'a récité deux fois alors il a compris que sa fin était proche, elle a pleuré. Puis il lui a dit "N'es-tu pas satisfaite d'être la meilleure/chef/maîtresse (سَيِّدَةَ) des croyantes ou de cette oumma ?" et ça l'a fait rire/sourire.


Le prophète a dit que celle qui a les plus longues mains le rencontrera le plus rapidement (au-delà).
Les femmes du prophète mesuraient leurs mains et c'étaient celles de Zeinab qui étaient les plus longues, car elle travaillait avec ses mains et donnait la saddaqa.


Urwa insulte Hassan ibn Thabit car il faisait partie des calomniateurs. Aïcha lui dit de le laisser car il a défendu le prophète (avec ses poèmes).


Masruq rand visite à Aïcha alors qu'il y avait chez elle Hassan ibn Thabit qui récitait des vers. Masruq demande à Aïcha pourquoi elle accepte sa visite alors que le Coran dit :
"[...] Celui d'entre eux qui s'est chargé de la plus grande part (dans la calomnie) aura un énorme châtiment." [24:11]
-Quoi de pire comme châtiment que la cécité ? Il écrivait des poèmes pour défendre le prophète.


Hassan ibn Thabit demande la permission au prophète d'écrire des satires contre Abu Sufyan // les associateurs. Le prophète lui demande comment alors qu'il a un lien avec lui. Hassan lui dit qu'il les


Le prophète a demandé de faire des satyres contre les Quraish car la satire est plus douloureuse pour eux qu'une flèche.
Il a demandé à une personne mais ça ne lui a pas plu. Puis une autre, idem.
Puis à Hassan ibn Thabit. Le prophète l'a mis en garde du fait qu'il a des liens de parenté avec les Quraish.
Alors Hassan s'est renseigné sur les liens puis a fait des satyres en distinguant le prophète d'eux.


N'es-tu pas surpris de Abu Huraira ?
Il est venu s'esseoir à côté de ma chambre et il rapportait du prophète.
Je l'entendais alors que j'étais en train d'exalter Allah (أُسَبِّحُ).
Il s'est levé avant que je termine. Sinon je lui aurai répondu : le prophète ne narrait pas les hadiths comme tu le fais.


Il a été demandé au prophète qui étaient les meilleurs des gens.
-Ceux de ma génération, puis de la suivante, puis de la suivante.




45. LIVRE DE LA BIENFAISANCE, DES LIENS DE PARENTÉ ET DE L'ÉTHIQUE.


Le prophète a dit que les liens de parenté sont suspendus au trône et disent :
-Celui qui m'unit, Allah l'uniera à lui, et celui qui me sépare, Allah s'en séparera.

Je n'ai pas vu un homme souffrir (maladie) plus que le prophète.

Le prophète :
-Un croyant ne souffre pas ne serait-ce que d'une épine dans le pied sans qu'Allah n'élève son rang ou lui efface des péchés.

Quelqu'un a demandé à voir le prophète. Le prophète a dit qu'il était une mauvaise personne de sa tribu mais il le reçut et lui parla gentiment.
Aïcha lui a ensuite demandé pourquoi.
-Aïcha, le moins bien placé le jour de la Résurrection est celui que les gens fuient ou ménagent par peur de son insolence.

-Aïcha, Allah est doux et aime la douceur (الرِّفْقَ). Et Il donne à la douceur ce qu'il ne donne pas à la rudesse/violence (الْعُنْفِ) ni rien d'autre.

-La douceur n'est pas en quelque chose sans qu'elle ne l'embelisse. Et elle n'est pas retirée d'une chose sans qu'elle ne l'enlaidisse.

++ Aïcha montait un chameau sauvage et se comporta durement avec lui.
-Traite-le avec douceur. [Même hadith].

Deux personnes ont rendu visite au prophète mais leurs propos ont mis le prophète au colère qui se mit à invoquer contre eux et les maudire.
Après qu'ils soient partis Aïcha dit :
-Prophète, le bien n'atteindra jamais ces deux-là.
-Pourquoi cela ?
-Tu les as maudits et insultés (سَبَبْتَهُمَا).
-Ne sais-tu pas que j'ai fait une condition un avec mon Seigneur. J'ai dit : ش Allah, je ne suis qu'un humain, alors tout musulman que je maudis ou insulte, fais que ce soit pour lui une purification et une rétribution.

Prophète :
-Djibril m'a tant exhorté (le bon traitement) envers le voisinage que j'ai cru qu'il allait le faire hériter.

Une femme est venue me voir avec ses deux filles. Elle m'a demandé (charité) mais je n'avais qu'une date alors je lui ai donné. Elle l'a prise est partagée en deux pour ses filles et elle n'a rien pris pour elle. Elles sont ensuite parties. J'ai raconté l'histoire au prophète et il dit :
-Celui qui est éprouvé* de ses filles et qui est bon envers elles, elles seront pour lui un éloignement du feu.

//
Une pauvre est venue me voir avec ses deux filles.
Je lui ai donné trois dates. Elle en a donné à chacune de ses filles et s'apprêtait à manger la troisième mais lorsque ses filles exprimèrent leur désir de la manger elle la coupa en deux et leur donnèrent.
J'ai aimé ça et j'en parlai au prophète
-Certes, Allah lui a accordé le Paradis pour ça ou la sauvée du feu.

An-Nawawi :
Le prophète a qualifié cela d'épreuve uniquement parce que les gens se sentaient habituellement contrariés d'avoir des filles.




46. LIVRE DU DESTIN


Un enfant est mort et j'ai dit :
-Quelle félicité pour cet oiseau parmi les oiseaux du Paradis.
-Ne sais-tu pas qu'Allah a créé le Paradis, et qu'Il a créé le Feu,  et qu'Il a créé des gens pour ça (Paradis) et des gens pour ça (Feu) ?

Le prophète a été appelé pour diriger la prière funéraire d'un enfant ansar.
-Ô prophète, quelle félicité pour cet oiseau parmi les oiseaux du Paradis. Il n'a pas fait de mal et le mal ne l'atteindra pas.
-Ou il se peut qu'il en soit autrement, ô Aïcha.  Certes, Allah a créé pour le Paradis ceux qui y iront alors qu'ils étaient encore dans les reins de leurs pères. Et il a créé pour l'Enfer [idem].




47. LIVRE DE LA SCIENCE


A propos du verset : [... et d’autres versets qui peuvent prêter à d’interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au cœur une inclination vers l’égarement, mettent l’accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n’en connaît l’interprétation, à part Allah."] (s3v7)
Aîcha indique quels versets sont à éviter.


Prophète :
La plus détestable des personnes aux yeux d'Allah est l'adversaire obstiné.

An-Nawawi :
C'est l'adversaire irréconciliable, obstiné, insensible aux arguments.
Ce qui est donc condamnable c'est la dispute engagée injustement pour nier une vérité ou affirmer une fausseté.



Aïcha dit à Urwa de poser ses questions à Abdullah ibn Amr lorsqu'il passera par chez eux pour le pélerinage. Il le fait. Il rapporte un hadith à Aïcha ("Allah ne fait pas disparaître le savoir en le retirant aux gens mais en faisant disparaître les savants [...]"). Aïcha doute qu'il l'ait bien entendu du prophète et n'y croit pas. L'année suivante il va lui redemander, il confirme. Aïcha le croit car il l'a cité exactement pareil.



48. LIVRE DE L'ÉVOCATION, DE L'INVOCATION, DU REPENTIR ET DEMANDE DE PARON.


Celui qui aime rencontrer Allah, Allah aime le rencontrer, et celui qui déteste le rencontrer Allah déteste le rencontrer.
-Ô prophète, nous détestons tous la mort.
-Ce n'est pas ça, mais lorsqu'un croyant (lorsqu'il meurt) reçoit la nouvelle de la miséricorde d'Allah, il aime rencontrer Allah et Allah aime le renconter. Et quand un mécréant reçoit l'annonce du châtiment d'Allah et de Sa colère, il déteste rencontrer Allah et Allah déteste le rencontrer.

++ Il y a la mort avant de rencontrer Allah.

@
Sharih ibn Hani entend ce hadith d'Abu Huraira. Il dit à Aïcha que si le hadith qu'il a entendu est vrai alors ils sont en perdition. Aïcha lui demande le hadith. Il lui dit. Elle confirme que le prophète a bien dit ça mais que ça ne concerne que le moment où l'on meurt.


Invocation que le prphète faisait contre le Feu, le châtiment tombe, les péchés, etc.


@
Farwa ibn Nawfal demande à Aïcha ce que le prophète faisait comme invocation.
"Ô Allah, je cherche refuge auprès de Toi contre le mal que j'ai fait et contre le mal que je n'ai pas fait."

An-Nawawi :
Le mal qu'il n'a pas fait intentionnellement.




50. LIVRE DU REPENTIR


Long hadith sur le collier perdu et la calomnie contre Aïcha.




52. LIVRE DE LA DESCRIPTION DU JOUR DU JUGEMENT, DU PARADIS ET DE L'ENFER


Aïcha questionne le prophète à propos du verset : ["au jour où la terre sera remplacée par une autre, de même que les cieux et où (les hommes) comparaîtront devant Allah, l’Unique, le Dominateur Suprême.] (s14v48)
-Où seront les hommes ce jour-là, ô prophète ?
-Sur le Sirat (le Pont).


Une nuit le prophète est sorti de chez Aïcha et elle était jalouse. Quand il rentre il la voit et dit :
-Qu'as-tu, ô Aïcha, es-tu jalouse ?
-Comment quelqu'un comme moi ne serait pas jalouse de quelqu'un comme toi ?
-Est-ce que ton démon (shaytan) est venu à toi ?
-Ô prophète, ai-je un démon avec moi ?
-Oui.
-Et tout le monde en a ?
-Oui.
-Et toi aussi, ô prophète ?
-Oui, mais mon Seigneur m'a aidé contre lui de sorte qu'il s'est soumis/embrassé l'islam (aslama).


-Oeuvrez modérément ( سَدِّدُوا وَقَارِبُوا) et réjouissez-vous car nul n'entrera au Paradis par ses oeuvres.
Les compagnons :
-Ô prophète, même pas toi ?
-Pas même moi, à moins qu'Allah ne me couvre de Sa miséricorde. Et sachez qu'Allah aime l'acte régulier même si il est petit.


Quand le prophète priait il restait debout jusqu'à ce que ses pieds enflent.
-Ô prophète, tu fais cela alors que tes péchés passés et futurs ont été pardonnés ?
-Ô Aïcha, ne dois-je donc pas être un serviteur reconnaissant ?



53. LIVRE DU PARADIS, SA DESCRIPTION, SES RÉCOMPENSES ET SES HABITANTS.


-Les gens seront rassemblés le jour de la Résurrection pieds nus, nus et non circoncis.
-Prophète, les femmes et les hommes se regarderont-ils les uns les autres ?
-Aïcha, ce moment sera trop grave pour qu'ils se regardent les uns les autres.


Prophète :
-Quiconque sera jugé (حُوسِبَ) le jour de la Résurection sera tourmenté.
-Allah n'a-t'il pas dit "il sera jugé avec un compte facile" (84:8) ?
-Ce n'est pas ce jugement (dont il est question dans ce verset), mais c'est la comparution (al-'ard). Celui qui sera jugé minutieusement le jour de la Résurection sera tourmenté.



54. LIVRE DES EPREUVES ET DES SIGNES DE L'HEURE DERNIERE


(traduction du sahih Muslim commenté)
Le Messager de Dieu (s) ayant fait un geste alors qu'il dormait, nous lui dîmes par la suite : "Messager de Dieu, tu as fait quelque chose pendant ton sommeil que tu ne faisais jamais auparavant." Alors il dit ; "Il est étonnant que des gens de ma nation viendront en armée à destination de la Maison sacrée pour attaquer un homme de Quraysh qui s'y sera réfugié. Or, une fois qu'ils seront arrivés à une plaine, ils seront engloutis sous terre." "Mais, ô Messager de Dieu, il se peut que d'autres gens se trouveront avec eux en route !" dit-on et lui d'expliquer : "Certes, il y aura parmi eux, des gens qui agiront en pleine connaissance de cause, d'autres qui agiront contre eux, et enfin d'autres qui seront de simples voyageurs. Mais ils périront tous ensemble. Seulement, ils seront ressuscités différemment et Dieu les traitera selon leurs intentions."

An-Nawawi :
Sur le plan légal, le hadith indiue qu'il faut se tenir à l'écart des injustes et des transgresseurs. Il met en garde contre leur fréquentation ainsi que contre la fréquentation des iniques et des rebelles de crainte d'être englobé par le châtiment qui les frappera. Le hadith indique enfin que celui qui s'intègre à une communauté ou à des gens, sera soumis au même sort qu'eux quant au châtiment divin qui les frappera dans ce monde.



-La nuit et le jour ne disparaîtront pas avant que al-Lat et al-'Uzza ne soient adorées.
-Ô prophète, je pensais que lorsque Allah a révélé :
"C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu’en aient les associateurs." (s9v33)
que ça allair arriver.
-Cela arrivera comme Allah voudra. Ensuite Allah enverra un bon vent et quiconque aura un atome de foi mourra, il restera alors ceux qui n'ont pas de bien en eux et ils retourneront à la religion de leurs ancêtres.


Des arabes du désert demandent au prophète quand arrivera l'Heure.
Il regarda vers le plus jeune d'entre eux et dit :
-Si celui-ci vivra, il n'atteindra pas la vieillesse avant de voir votre Heure.
إِنْ يَعِشْ هَذَا لَمْ يُدْرِكْهُ الْهَرَمُ قَامَتْ عَلَيْكُمْ سَاعَتُكُمْ



55. LIVRE DE L'ASCETISME ET DE L'ADOUCISSEMENT DU COEUR

Depuis leur arrivée à médine, la famille de Muhammad ne s'est jamais rassasié de pain de blé trois nuits consécutives, jusqu'à sa mort.

// deux jours.

// le prophète.

++ à moins de manger un des deux jours des dattes .


Nous, la famille de Muhammad, restions un mois sans allumer de feu
car nous n'avions que des dates et de l'eau.

// Nous restions [...] ++ sauf quand on nous offrait de la viande.


~Le prophète est mort il ne me restait dans mon garde-manger qu'une petite quantité d'orge. J'en ai mangé pendant un moment et lorsque j'ai mesuré combien il en restait il n'y en avait plus.


Aïcha disait à Urwa :
-Ô fils de ma soeur, je voyais le croissant de lune, puis le croissant de lune, puis le croissant lune, trois fois, et le feu n'avait pas été allumé dans la maison du prophète.
-Ô tante, alors de quoi viviez-vous ?
-Des dattes et de l'eau. Cependant le prophète avait des voisins ansar qui avaient des animaux à lait et ils faisaient envoyer du lait au prophète qui nous en servait.


Le prophète est mort et il ne s'est jamais rassasié de pain à l'huile d'olive deux jours consécutifs.


Les anges ont été créés de lumière et les djins ont été créés de flamme de feu et Adam a été créé comme il vous l'a été décrit (dans le Coran).




56. LIVRE DU TAFSIR.


Explication (longue) du versets "si vous craigniez d'être injuste envers les orphelines..."


A propos de "S'il est pauvre, alors qu'il y puise une quantité convenable" dans s4v6.
Aïcha explique que ça a été révélé par rapport à celui qui est en charge d'une orpheline et de ses biens. S'il est pauvre il peut en manger.

A propos de s33v10 "Quand ils vous vinrent d'en haut et d'en bas [de toutes parts], et que les regards étaient troublés, et les coeurs remontaient aux gorges [...]."
Aïcha dit que c'est par rapport à la bataille du fossé.

A propos de s4v128 "Et si une femme craint de son mari abandon ou indifférence [...]".
Aïcha dit que ça a été révélé par rapport à une femme qui a longtemps été l'épouse d'un homme qui veut maintenant la divorcer et elle lui dit : "Ne me divorce mais garde moi (comme épouse dans ta maison) et tu peux vivre avec une autre femme."
C'est dans ce contexte que le verset a été révélé.

++ elle avait un enfant avec lui.


On a été ordonné de demander pardon pour les compagnons du prophète, mais ils les ont insulté.






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